Le métier :

Le bruiteur recrée les bruits du film dans un auditorium quand ils ont été mal captés en son direct pendant le tournage ou quand ils n’existent que sur le papier. Il commence par bruiter les personnages puis les objets manipulés. A chaque prise, il s’améliore jusqu’au son parfait. Et pour obtenir ce son parfait, il utilise alors tout ce qui lui tombe sous la main, des objets hétéroclites récupérés généralement dans les vide-greniers et aux puces.

Paroles de pros :

André Naudin (La fleur du mal) :

« Je suis un habilleur d’images et je fais du sur mesure pour chaque film. Je travaille à vue, séquence après séquence. Je saisis le climat de la scène, je note le rythme de chaque personnage, l’ordre de leurs gestes et les accessoires qu’ils déplacent. La bande rythmo qui défile sous le film me donne les repères nécessaires pour que je sois synchrone avec l’image. »

Pascal Mazière (Rouge sang) :

« Je fais la majorité des bruits avec des objets identiques à ceux du film : une tasse et une cuillère, des menottes, un téléphone à cadran, une machine à écrire… Quand un acteur casse du verre, je casse du verre. Mais si l’objet n’est pas disponible, je détourne : une bouillotte humide pour le crissement d’un pneu, des entonnoirs pour le galop d’un cheval, un clavier d’ordinateur pour les panneaux d’affichage des gares, de la cagette cassée dans du tissu pour des os qui se brisent… »

Pascal Mazière (Rouge sang) :

« On porte toujours des chaussures dépareillées car pour bruiter le pas d’un acteur, on bat le sol d’un seul pied. Un bruiteur peut tout perdre sauf ses godasses. J’en ai toute une valise, de l’escarpin à la charentaise. Un film contient toujours de la présence, des déplacements et des mouvements des personnages dont des bruits de pas et de chiffonnage de tissus. »

Qualités nécessaires :

Synchronisme

Mémoire

Anticipation

Imagination

Concentration

Avoir de l’oreille

Le salaire :

1 789,44 €/sem

La formation :

Auprès d’un bruiteur.