Le métier :

Il hiérarchise tous les différents sons enregistrés pour le film et que l’on entendra à l’écran. Un mixage peut durer de trois à cinq semaines. Le mixeur œuvre en auditorium où les conditions d’écoute sont similaires à celles d’une salle de cinéma. Il est face à un grand écran et à sa console. La majeure partie du temps, le réalisateur se tient à ses côtés.

Paroles de pros :

Vincent Arnardi (Démons) :

« J’aime comparer mon métier à celui du chef cuisinier : pour composer un plat, vous avez différents ingrédients et il faut trouver le juste équilibre afin d’en faire ressortir la meilleure saveur. Le mixage, c’est pareil. C’est un mélange de sons et il faut trouver l’équilibre le plus subtil afin de faire ressortir la quintessence de chaque élément. Je sais que l’on a trouvé l’harmonie quand on arrive tous (réalisateur, monteur son, mixeur) à écouter une scène sans être perturbé par un de ses éléments sonores. »

Cyril Holtz (Wolf Totem) :

« C’est un travail d’orchestration, de choix. Quels sont les sons que l’on va garder, quelques sont ceux que l’on va rejeter ? Que veut faire le réalisateur avec le son, quelles impressions il veut donner ? Il y a une infinité de possibilités. Par exemple, il y a le son puissant et stimulant, comme celui des films d’action. Dans Terminator 2, il y a un son et une idée essentiels par plan. C’est-à-dire un son qui est très apparent et le reste en retrait. La course-poursuite entre la moto et le camion est exemplaire : les deux véhicules sont très proches l’un de l’autre, mais quand le plan montre la moto, le son de la moto est fort et on entend vaguement le son du camion, et inversement quand le camion est à l’écran. »

Vincent Arnardi (Démons) :

« La difficulté d’un mixage vient de la complexité ou non du film. Plus le film est découpé, plus il est dur à mixer car il y a beaucoup de petites scènes. Mais d’un autre côté, plus ça fait du bruit, plus ça pète et plus c’est facile. »

Cyril Holtz (Wolf Totem) :

« Le travail en soi n’est pas difficile pour celui qui maîtrise la technique. Le plus dur est la gestion de l’humain. La production est aux abois car c’est la fin du film, il n’y a plus d’argent et la location d’un auditorium coûte cher. Quant au réalisateur, il voit son film se finir et apparaître tel qu’il sera à sa sortie en salles et il sait que le mixage est une étape décisive. Il y a alors une accumulation de tensions qu’il faut gérer. »

Qualités nécessaires :

Avoir de l’oreille

Calme

Rigueur

Anticipation

Inventivité

Se détacher de la technique pour se concentrer sur la relation humaine

Le salaire :

A partir de 380 €/jour.

Quelques formations :

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)

Louis Lumière – ENSLL (École nationale supérieure Louis-Lumière)

ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)

ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)

ISTS (Institut supérieur des techniques du son – Groupe ESRA)

IIIS (Institut international de l’image et du son)

EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation)

INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)

BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers du son (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)