Le métier :

Il est les oreilles du film. Il enregistre en direct une partie de ce que l’on entendra à l’écran : dialogues et bruits. Seulement une partie. Des dialogues sont réenregistrés en post-synchronisation, des effets sonores sont refaits au bruitage…

Paroles de pros :

Jean Umansky (Mafiosa) :

« Travailler sur une petite ou une grosse production n’est pas très différent, c’est une question de place qu’on me laisse sur le déroulement des choses et l’importance qu’on donne au son direct. Les films de Jean-Pierre Jeunet sont très découpés, il y a donc certains éléments que je choisis de ne pas enregistrer au moment du tournage pour mieux me concentrer sur d’autres éléments qu’on assemblera ensuite au mixage avec des sons seuls complémentaires. Sur Bébé, on a fait plus de plans séquences et on a gardé beaucoup de sons directs enregistrés sur le tournage. »

Jean Umansky (Mafiosa) :

« Le son d’un film est comme un puzzle. Les sons seuls sont des compléments qui permettent de créer une continuité sonore d’un plan à un autre, de faire que les plans soient cohérents d’un point de vue sonore. Et il y a toujours besoin de sons de présence, de voix, de déplacements… »

Bernard Bats (Vaugand) :

« J’imagine les mots et les bruits à enregistrer dès la lecture du scénario. Mais je découvre souvent au dernier moment les difficultés qui m’attendent. Pour des petits bruits, comme les frottements de vêtements autour d’un micro-cravate, je les atténue au mixage. Pour le reste, je canalise les bruits : je fais interrompre les activités aux alentours, feutriner les accessoires manipulés, placer un tapis sous les pieds des acteurs… Travailler en studio est plus facile parce que je peux y maîtriser le silence et les bruits. Mais le plus gros problème reste l’élocution. On perd parfois des dialogues. J’essaye toujours que l’on comprenne au maximum le comédien. Je lui demande toujours comment il compte dire son texte. C’est son choix de jeu qui me dicte la marche à suivre. Le micro est différent selon qu’il va hurler ou murmurer. Je m’adapte à sa décision, je ne le fais pas se plier à la technique. »

Qualités nécessaires :

Avoir une bonne oreille

Etre discret tout en sachant s’imposer

Psychologie

Etre bon dans les rapports humains

Le salaire :

1 789,44 €/sem

Quelques formations :

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)

Louis Lumière – ENSLL (École nationale supérieure Louis-Lumière)

ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)

ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)

ISTS (Institut supérieur des techniques du son – Groupe ESRA)

IIIS (Institut international de l’image et du son)

EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation)

INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)

BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers du son (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)