Le métier :

Le directeur de la photographie ou chef opérateur éclaire le film. Il indique où placer les projecteurs sur le plateau, avec quelle puissance, dans quelle direction et avec quel filtre. Et il rend cet éclairage compatible avec les possibilités techniques qu’offre la pellicule photographique qui n’impressionne pas la lumière comme l’œil la voit. Il trouve l’ambiance et l’image justes qu’il tient jusqu’à la fin pour que le film fonctionne.

Paroles de pros :

Pierre Aïm (Qu’Allah bénisse la France !) :

« Je me sens tout autant artiste que technicien. En préparation, je suis l’artiste. Pour trouver l’image juste, c’est le cœur qui parle et qui fait appel à la peinture, la musique, la sculpture… Mais sur le tournage, c’est 20% d’artiste et 80% de technicien. Pour traduire techniquement cette image juste, on travaille avec du concret : des caméras, des projecteurs… Mais il faut conserver ce côté artistique pour garder la même ligne directrice. On navigue entre les deux. »

Robert Fraisse (Triple alliance) :

« Je préfère travailler en studio car on y est totalement libre d’inventer une lumière, de tout créer, de choisir une direction, un style, une atmosphère. On part de zéro. En extérieur, le décor et la lumière forment un tout. Il y a une lumière naturelle qui baigne le décor et on a tendance à vouloir la reproduire. Les chefs opérateurs français ont ce côté naturaliste, ils recréent la lumière normale de la vie et n’en imaginent pas une autre. Les Américains sont plus créatifs, plus expressionnistes. Leur lumière, parfois irréaliste, véhicule une idée et rend les scènes plus dramatiques. »

Pierre Aïm (Qu’Allah bénisse la France !) :

« Les spectateurs aiment faire leur propre cinéma. Ils remarquent toujours plus les séquences très sombres avec plein de parties dans la pénombre (parties de visage, de décor) car chacun peut y mettre ce qu’il veut. Plus on laisse l’imagination des gens fonctionner, plus ça marche. Les films où on donne tout à voir, comme les comédies, ne sont pas intéressantes pour un directeur photo parce qu’il n’y a pas de part créative. On ne prend pas de risque et on ne s’amuse pas. »

Qualités nécessaires :

Psychologie

Humilité

Ouverture d’esprit

Bonne forme physique

Comprendre le réalisateur

Le salaire :

2 574,66 €/sem

Les formations :

Louis Lumière – ENSLL (École nationale supérieure Louis-Lumière)

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)

EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation)

ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)

ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)

IIIS (Institut international de l’image et du son)

INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)

ISTS (Institut supérieur des techniques du son – Groupe ESRA)

BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers de l’image (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)