Les Bronzés et Le père Noël est une ordure sont nés de l’imagination décalée et débordante des membres du Splendid. Cette troupe de gais lurons officie avec malice depuis les années 1970. Voici dix choses que vous ne saviez (peut-être) pas révélées dans le documentaire Un jour, un destin : Le Splendid que diffuse France 3, ce 7 juillet à 21h10.

Bruno Moynot, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot et Michel Blanc forment le noyau dure du Splendid

Bruno Moynot, Josiane Balasko, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot et Michel Blanc ©Théâtre du Splendid

1 – Le noyau dur du Splendid s’est rencontré au lycée

En 1965, alors que Gérard Jugnot redouble sa 5è au Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, il fait la connaissance de Christian Clavier. Ce dernier lui présente ensuite son ami Thierry Lhermitte. Michel Blanc arrive l’année suivante et rejoindra le trio. Tous les quatre suivent le cours de théâtre. Quand le cours devient mixte, Marie-Anne Chazel et Béatrice Agenin complète la petite troupe.

2 – Gérard Jugnot est le moteur du groupe

Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Christian Clavier, Josiane Balasko et Bruno Moynot ©Théâtre du Splendid

Après le bac, Gérard Jugnot, dont le rêve est de devenir réalisateur, convainc tout le monde de continuer dans l’art dramatique. Ils s’inscrivent au cours de Tsilla Chelton. Alors qu’ils apprennent le métier, ils découvrent le café-théâtre, un nouveau genre qui monte et qui les fascine.

3 – De la Turlute au Splendid

Le premier nom de la troupe était La Compagnie de la turlute. Ils ont adopté Le Splendid en 1975 quand ils ont créé leur café-théâtre éponyme dans une ancienne pizzeria. Ils sont alors six à plein temps : Gérard Jugnot, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Marie-Anne Chazel et Valérie Mairesse.

4 – Le Splendid fonctionne comme une coopérative du rire

Les Bronzés au complet ©Tinacra Films

Il n’y a aucun chef dans leur troupe. Chacun a droit à un vote et tout se fait à l’unanimité. Quand Coluche, un de leurs fervents supporters et mécènes, a voulu participer à l’un de leurs spectacles, il s’est montré un peu trop dictateur. Les membres du Splendid ont alors mis de la distance entre lui et eux afin de protéger leur bande.

5 – Une troupe un rien sexiste ?

Afin de financer leurs spectacles, les hommes du Splendid jouent des petits rôles dans des films entre deux représentations. Aux dires de Valérie Mairesse, quand elle a eu la possibilité de faire pareil, les mâles du groupe lui ont posé un ultimatum : c’est le Splendid ou le cinéma. Elle a choisi le cinéma. Josiane Balasko et Bruno Moynot ont ainsi fait leur entrée officielle dans la famille.

6 – Un inconnu derrière les Bronzés

Les Bronzés font du ski ©Tinacra Films

Quand Yves Rousset-Rouard, le producteur d’Emmanuelle et oncle de Christina Clavier, assiste à la pièce Amours, coquillages et crustacés du Splendid, il décide aussitôt de l’adapter au cinéma. Cependant, il veut un grand nom pour réaliser le long métrage. Les comiques, eux, font le forcing pour confier la mise en scène à Patrice Leconte. Ce dernier est non seulement un inconnu du grand public mais il vient, en plus, d’enregistrer un gros bide avec son film Les vécés étaient fermés de l’intérieur avec Coluche dans le rôle principal. Le Splendid aura néanmoins gain de cause. L’aventure des Bronzés peut commencer avec Gérard Jugnot, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Bruno Moynot et Dominique Lavanant.

7 – De l’impro pour une scène culte

Le succès des Bronzés en 1978 appelle à une suite, Les Bronzés font du ski. La scène où les skieurs sont invités à déguster la liqueur d’échalote relevée au jus d’ail est en partie improvisée. Chacun y va de sa réaction toute personnelle à l’absorption de la boisson qu’il faut avaler cul sec, car sinon, ça vous brûle la langue. Il ne faudra pas moins de vingt prises pour que toutes leurs bouffonneries soient immortalisées.

8 – Un père Noël qui dérange

Le père Noël est une ordure ©Tinacra Films

Quand Le Splendid crée leur seconde pièce à succès la plus connue, Josiane Balasko l’intitule Le père Noël se tire une balle dans le cul. Le titre deviendra par la suite plus politiquement correct avec Le père Noël est une ordure. Quoique. Pour la sortie en salles de son adaptation cinématographique en 1982, le film sera interdit d’affichage dans le métro et les bus de Paris à cause de son titre qui pourrait offenser les enfants…

9 – Astérix sans Le Splendid

Après le succès au cinéma d’Astérix et Obélix : mission Cléopâtre d’Alain Chabat, un troisième opus est en préparation. Ce sera Astérix et Obélix en Hispanie d’après la bande dessinée de René Goscinny et Albert Uderzo. Gérard Jugnot s’attèle au scénario et veut le réaliser. Christian Clavier et Gérard Depardieu reprendront respectivement leurs rôles d’Astérix et d’Obélix. Michel Blanc sera Jules César. Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel et Josiane Balasko seront aussi à la distribution. Le projet n’ira cependant pas plus loin. Albert Uderzo dit non au scénario de Gérard Jugnot. Ce dernier revoit sa copie mais le dessinateur ne changera pas d’avis.

10 – Une ultime réunion

Les Bronzés 3 – Amis pour la vie ©Les films Christian Fechner

Les dernières retrouvailles des membres du Splendid date de 1994 et leur apparition collégiale dans Grosse fatigue réalisé par Michel Blanc. La mésaventure d’Astérix leur donne envie de se retrouver dans un film. Ainsi nait Les Bronzés 3 – Amis pour la vie. Gérard Jugnot, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Michel Blanc, Marie-Anne Chazel et Josiane Balasko ont écrit le scénario pendant quatre mois, chacun adaptant son emploi du temps pour apporter sa folie à l’histoire. Le long métrage est sorti le 1er février 2006. Ereinté par la critique et le public, il a quand même attiré plus de 10 millions de spectateurs.