Dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, Scott Lang et toute sa petite famille sont plongés dans le Royaume quantique. Ce vaste monde subatomique abrite une société sinistrée peuplée de créatures inédites et d’un méchant maître du temps, Kang le Conquérant. Ce Microvers, trop petit pour être perçu, était évoqué dans les précédents Ant-Man, mais il restait encore à être explorer en profondeur. Avec Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, c’est désormais chose faite. Le nouveau film Marvel, réalisé par Peyton Reed, sort en salles ce 15 février.

Le Royaume quantique dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

Le Royaume quantique dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

C’est quoi le Royaume quantique ?

Le Royaume quantique est une dimension microscopique du multivers. C’est un monde en soi, comme Asgard, Wakanda ou le monde des arts mystiques dans Doctor Strange. Dans Ant-Man (2015), Hank Pym (Michael Douglas) le décrivait comme “une réalité à l’échelle subatomique où les concepts de temps et d’espace n’ont plus la moindre signification”. Le temps passé là-bas ne peut en effet être quantifié, que ce soit par des heures, des jours, des décennies. Il peut même être instantané.

Selon le directeur artistique Will Htay, “le Royaume quantique est un univers vaste et inexploré en lui-même pour nous, le public, Scott Lang (Paul Rudd) et sa famille. Mais c’est une prison pour Kang le Conquérant (Jonathan Majors). Nous voulions donner l’impression qu’il s’agit d’un monde immense et expansif : des mondes dans des mondes, de multiples civilisations, de multiples créatures, personnages et environnements. Dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, nous commençons seulement à gratter la surface. Nous n’en avons qu’un aperçu grâce à ce qui se passe dans notre aventure.” Le long métrage de Peyton Reed lance en effet la Phase 5 du MCU, l’univers cinématographique de Marvel. Le Royaume quantique devrait prendre une place importante dans les prochains films.

Paul Rudd, Kathryn Newton et Evangeline Lilly dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

Paul Rudd, Kathryn Newton et Evangeline Lilly dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

L’aspect visuel du Royaume quantique

“Créer le royaume quantique, c’est l’acte ultime de création d’un monde,” affirme Peyton Reed. “L’idée est d’aller plus loin dans le Royaume quantique que ce que nous avons vu dans les films précédents. Nous avons dû créer l’apparence de ses villes et de ses civilisations mais aussi déterminer son fonctionnement interne et son histoire. Puis, le peupler de toutes sortes de créatures, d’êtres et de structures.” Ant-Man et la Guêpe ne proposait qu’un aperçu d’un Royaume quantique très coloré et peuplé essentiellement de tardigrades. Pour Ant-Man et la Guêpe : Quantumania, l’enjeu était donc de taille, à tout point de vue.

“Nous voulions qu’il donne l’impression d’être immense,” explique le directeur artistique Will Htay. “Nous ne souhaitions pas qu’il s’agisse de macrophotographie, ni qu’il soit trop chargé en images de synthèse. Même si nous savions que nous allions utiliser des effets visuels et des images digitales, nous désirions que ce monde soit aussi réel et tangible que possible. Il fallait, une fois le spectateur sur place avec nos protagonistes, qu’il puisse les toucher et les sentir. Nous voulons avoir l’impression qu’il s’agit d’un endroit réel, caché dans le multivers.”

La Guêpe (Evangeline Lilly) et Ant-Man (Paul Rudd)

L’équipe artistique a rassemblé de nombreuses inspirations visuelles. Elles vont de la photographie à la microscopie électronique en passant par les magazines de heavy metal des années 1970 et 1980. “J’ai parcouru de vieux livres de poche de science-fiction des années 60, 70 et 80 et regardé les couvertures,” détaille Peyton Reed. “Beaucoup d’artistes ont créé des images magnifiques. Ces couvertures devaient vous attirer dans le livre, quel qu’il soit, et les artistes s’attachaient à créer ces mondes sidérants. Des artistes comme John Harris, Paul Laird, Richard M. Powers. Leurs peintures étaient évocatrices et très sombres. Nous avons aimé cette sensation et ce ton pour l’aspect du Royaume quantique. Cette imagerie nous a vraiment inspirés.” L’équipe a également été influencée par les œuvres du scénariste et dessinateur de bande dessinée italien Sergio Toppi, de l’artiste argentin Tomás Saraceno et de l’architecte américain Lebbeus Woods.

Will Htay a conçu le Royaume quantique comme une toile infinie de l’espace avec des points et des nœuds interconnectés qui deviennent des mondes et des paysages en soi peuplés de diverses créatures. “Nous nous sommes posé beaucoup de questions,” continue le producteur Stephen Broussard. “A quoi ressemble la technologie là-bas, la société, la religion et la politique ? L’une des raisons qui explique le succès et la longévité du MCU est que les nouveaux personnages et les histoires inédites représentent une chance d’ouvrir une porte sur des mondes inconnus.” “C’était excitant de construire ce Royaume quantique,” renchérit Peyton Reed. “De parler de ses écosystèmes et de sa politique. De le rendre grand et vivant.”

Les créatures inédites de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania

Les créatures

Il existe environ 150 nouveaux personnages dans le Royaume quantique de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania. Certains sont de chair et d’os et ont nécessité des costumes complets. D’autres ont été créés en images de synthèse. Autant de défis pour le costumier Sammy Sheldon Differ et la coiffeuse et maquilleuse Jan Sewell.

Afin d’apporter des concepts inédits sur le grand écran, le département des costumes a fait des recherches approfondies. Ces dernières mais aussi les références et l’imagination débordante des membres de l’équipe ont influencé les textures, les palettes, les motifs et les dimensions. La taille des personnages va de très grande à très petite. Certaines créatures sont dorées, d’autres transparentes. Un groupe est couvert de rouge. Les visages s’avèrent variés : avec des franges, des masques, de la fourrure… Les artistes et les techniciens ont utilisé diverses techniques telles que la broderie, le tricot, le tissage ou encore la peinture afin d’inventer les looks souhaités.

Pour les créatures fantastiques, Jan Sewell a collaboré avec le superviseur des créatures et des prothèses, Conor O’Sullivan. Ce dernier et son département ont fabriqué des moules d’impression 3D avec de la fibre de verre et du plâtre. Puis ils ont sculpté des prothèses afin de compléter les coiffures, maquillages et costumes des acteurs. L’équipe VFX a ensuite amélioré leur apparence en postproduction. Enfin, le département artistique a peint des tatouages, inspirés de détails culturels, sur les corps et les visages de certains protagonistes.

Jonathan Majors incarne Kang le Conquérant

Les décors

Le tournage de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania s’est déroulé aux studios Pinewood, en Angleterre. La production a utilisé huit plateaux, tous abritant trois à sept décors, soit un total de 48 décors. A chaque instant, il y avait des décors à construire, à mettre en place, à filmer ou à démonter.

Peyton Reed a utilisé la nouvelle technologie d’effets visuels connue sous le nom de StageCraft LED Volume. Industrial Light & Magic (ILM) l’a initialement développée pour The Mandalorian. Le plateau 4 des studios Pinewood abrite désormais en permanence un Volume.

Le Volume se compose de panneaux LED à 360 degrés, qui offrent une haute résolution et des transitions douces entre les murs et les plafonds. Les images projetées sur ces panneaux ont un aspect photoréaliste. Elles donnent ainsi l’impression, à l’écran, que les personnages évoluent dans un environnement réel. La parallaxe reste fidèle et permet à la caméra de capturer des mondes virtuels comme les différents cieux du Royaume quantique notamment pour les scènes de vol, le restaurant et la jetée d’Axia, l’extérieur des scènes du crash de la Timesphère de Kang qui mêle espace profond et paysage sculpté ou encore la jungle du Royaume quantique avec ses arbres et plantes.

La musique

Michael Douglas, Michelle Pfeiffer et Evangeline Lilly

Christophe Beck, le compositeur derrière les partitions de Ant-Man et de Ant-Man et la Guêpe, est de retour pour Ant-Man et la Guêpe : Quantumania.

Le fait d’emmener la narration dans des lieux subatomiques a nécessité une approche particulière de la musique. Christophe Beck a composé différents sons pour le Royaume quantique. Il a utilisé des instruments et des techniques inhabituels afin de capturer de façon sonore ce décor étrange et épique. “Peyton et moi avons toujours été fans des sons étranges et expérimentaux créés à l’aide de technologies, nouvelles et anciennes,” explique le compositeur. “Nous les avons testés ici et là dans les films précédents d’Ant-Man. Cependant, Quantumania nous a vraiment donné l’occasion de plonger plus profondément dans ces sons. J’ai dépoussiéré quelques vieux synthétiseurs et tiré parti d’instruments plus récents. Et j’y suis allé à fond ! J’ai également fortement transformé le son d’instruments réels et créé un nouveau thème pour un personnage particulier. Un violon intensément désaccordé offre une jolie juxtaposition entre le nouveau et le familier.”

Crédit photos : © Marvel