Qui peut se vanter de tout connaître sur la saga Star Wars ? Les années passent et des secrets tout neufs sont régulièrement révélés au détour d’un nouveau livre ou d’une vieille interview postée sur Internet. En voici cent que nous espérons inédits pour vous.

02

[Episode 1 = La Menace fantôme ; Episode 2 = L’Attaque des clones ; Episode 3 = La Revanche des Sith ; Episode 4 = La Guerre des étoiles Un nouvel espoir ; Episode 5 = L’Empire contre-attaque ; Episode 6 = Le Retour du Jedi]

 

1 – Le Journal des Whills

George Lucas a écrit la toute première mouture de sa saga début 1973. Titrée Le journal des Whills, elle tient sur deux pages et résume « l’histoire de Mace Windy, un Jedi-Bendu vénéré d’Opuchi », le plus puissant des Jedi, plus puissant encore, selon certains, que le « leader impérial de l’Empire galactique ». L’histoire est racontée par « C.J. Thorpe, apprenti padawaan du célèbre Jedi » et entré à 16 ans à l’Académie intersystèmes pour s’entraîner et devenir Jedi-Templer. Si on est loin du traitement final de Star Wars, George Lucas en pose les bases : les Jedi, les padawans (nouvelle orthographe), l’Empire…

2 – Une chronologie chamboulée

Dans une première chronologie de la saga établie par George Lucas, l’Episode 4 tel qu’on le connaît aujourd’hui est en fait l’Episode 6 (et le début de la trilogie Star Wars). L’Episode 1 est alors un prélude, la guerre des Clones est une trilogie qui court sur les Episodes 2 à 4 et l’Episode 5 est à la fois un épilogue et un prologue.

Empire-strikes-back-harrison-ford

3 – Un Solo aquatique

Dans une version du scénario de l’Episode 4 datant de mai 1974, Han Solo est un alien uréallien, soit un immense monstre à la peau verte, sans nez mais avec de larges branchies.

4 – Dar(k)(dea)th (in)Vader

George Lucas développe le personnage de Dark Vador dans la quatrième version du scénario, datée du 1er janvier 1976. Il y tue le père de Luke, est presque tué par Obi-Wan Kenobi, tombe dans un volcan, devient mi-homme mi-machine et porte un masque pour respirer. George Lucas a inventé son nom (Darth Vader, en anglais) en mélangeant les mots « dark » (sombre), « death » (mort) et « invader » (envahisseur).

5 – Première concession, première victoire

Le tout premier contrat que George Lucas propose à la 20th Century Fox (futur producteur et distributeur de l’Episode 4) est daté du 13 juillet 1973 : il touchera 15 000 dollars pour le développement du film, 50 000 dollars pour écrire le scénario et 100 000 dollars pour réaliser le film budgété à 3 millions de dollars. Dans le contrat final du 1er février 1976, le budget est finalement fixé à 8,2 millions de dollars. George Lucas sera bien payé 50 000 dollars pour écrire le script mais seulement 72 700 dollars pour la réalisation. Mais il garde précieusement les droits du film, des personnages et des produits dérivés.

6 – Un rêve qui devient réalité

En décembre 1975, George Lucas évoque déjà des suites et préquelles à l’Episode 4. Le deuxième épisode sera comme un Autant en emporte le vent dans l’espace avec Han en Rhett Butler, Leia en Scarlett et Luke en Ashley. Il y révèlera également l’identité de Dark Vador. Le troisième épisode s’intéressera à la famille de Luke et finira avec la destruction de l’Empire. D’autres épisodes parleront de la jeunesse d’Obi-Wan Kenobi, de l’avènement de l’Empereur et de la mort du père de Luke. Il conclut à l’époque : « Ce sera impossible à faire mais c’est génial d’en rêver. »

08

7 – R2-D2 se fait tirer l’oreille (sic)

En 1976, l’acteur Kenny Baker refuse par trois fois de jouer R2-D2. Il estime que ce rôle n’est pas assez théâtral et trop bizarre. Il ne veut pas non plus être coincé dans une boîte de conserve en mouvement. Il change d’avis au fur et à mesure qu’il découvre l’histoire et qu’il trouve le personnage sympathique.

 

 

8 – Truc, machin, bidule, chose

George Lucas aurait inventé le mot « greeblie » pour désigner tout objet pour lequel il n’a pas encore trouvé de nom ou tout bidule bizarre qui est ajouté à un autre truc tout aussi étrange.

9 – Tueur de stars

Luke Starkiller est rebaptisé Luke Skywalker car George Lucas a découvert que des gens pensent au monstre Charles Manson quand ils entendent le nom Starkiller (tueur d’étoiles).

02

10 – Un à la fois

Contrairement à Carrie Fisher et Mark Hamill, Harrison Ford n’a jamais signé pour la trilogie. Il préfère s’engager sur un film à la fois, espérant et demandant même à chaque fois à George Lucas qu’il tue Han Solo dans l’épisode suivant.

11 – La guerre tuniso-libyenne évitée

Le tournage de l’Episode 4 se déroule en Tunisie à quelques mètres de la frontière avec la Libye et la production utilise des camions militaires tunisiens pour le transport. L’armée libyenne, vite inquiète de cette soudaine mobilisation militaire, a tenu à inspecter le Sandcrawler ou char des sables des Jawas afin de vérifier que ce n’était pas une arme secrète.

12 – Il n’y a pas d’âge…

Lors de sa première apparition sur le plateau de l’Episode 4 avec son beau costume bien propre d’Obi-Wan Kenobi, le vénérable comédien Alec Guinness, 62 ans, s’est littéralement roulé dans la poussière pour salir et patiner ses habits et faire plus authentique.

13 – De la copulation des insectes

L’acteur Mark Hamill raconte que le tournage de l’Episode 4 en Tunisie a dû être stoppé le temps que la saison des amours des coccinelles s’achève.

14 – Pinewood, Shepperton, Elstree

03Les studios de Pinewood, en Angleterre, étant fournis avec sa propre main d’œuvre exorbitante, l’Episode 4 s’est installé dans les studios d’Elstree qui ne proposent que la location des murs. Aucun plateau n’est cependant assez grand pour accueillir l’immense hall où se déroule la remise de médailles et la scène finale est finalement tournée aux studios de Shepperton. Pour éviter ce genre de désagréments sur l’Episode 5, Georges Lucas fait construire un nouveau plateau à Elstree, le Plateau Star Wars, de 76 m de long, 37 m de large et près de 14 m de haut.

15 – Sir, no sir

Bien qu’anobli, Alec Guinness a toujours refusé que son « Sir » apparaisse au générique des épisodes de Star Wars mais aussi sur sa chaise et sur la porte de sa loge.

05

 

16 – Calamity Carrie

L’actrice Carrie Fisher a pris des leçons de tir afin de paraître crédible quand la Princesse Leia brandit un blaster. Son instructeur était le même que celui qui a appris à tirer à Robert DeNiro pour Taxi Driver.

17 – Jamais deux sans trois

Un stormtrooper se cogne (par accident) le casque contre le haut d’une porte dans l’Episode 4. En hommage, George Lucas a laissé le plan où Lando Calrissian se cogne (légèrement) le casque dans le plafond du palais de Jabba le Hutt dans l’Episode 6 et demandé à Jango Fett de se cogner (volontairement) le casque contre la porte de son vaisseau, le Slave 1, dans l’Episode 2.

18 – A gauche toute !

La grande majorité des stormtroopers sont gauchers, surtout quand il y a de l’action. Le chargeur étant à gauche sur leurs blasters, s’ils les tiennent de la main droite, ils cognent contre leur armure quand ils courent.

19 – Tradition quand tu nous tiens…

Il y a quelques passages obligés dans tous les épisodes de la saga : au moins un personnage dit « J’ai comme un mauvais pressentiment » (mais la version française ne joue pas toujours le jeu), il y a au moins un cri de Wilhelm (un effet sonore d’un vieux western que le designer de son Ben Burtt met dans tous ses films) et il y a au moins une fois le nombre 1138 (en référence au premier film de George Lucas, THX 1138).

20 – Faux et usage de faux

A l’automne 1976, la 20th Century Fox demande des rapports quasi quotidiens sur l’avancée de la postproduction de l’Episode 4. Etant incapables de leur en fournir faute de planning précis et surtout ne voulant pas avouer leur gros retard, les superviseurs d’Industrial Light & Magic (ILM) les inventent. Ils décident ainsi qu’ils finalisent une moyenne de cinq plans par jour et qu’au 18 septembre 1976, ils ont déjà fini 10% du film. Ils sont en fait loin, très loin du compte.

21 – Deux époques, deux méthodes, même résultat

Les hologrammes de la première trilogie sont créés en filmant les images préalablement tournées diffusées sur une télévision tandis que les dialogues préalablement enregistrés sont diffusés sur un poste de radio à ondes courtes. Sur la seconde trilogie, des logiciels font tout le travail.

10

22 – Shootés à l’hélium

Le brouhaha de voix des clients de la cantina de l’Episode 4 a été créé en enregistrant les délires des membres de l’équipe son du film après l’absorption d’une bonne dose d’hélium.

23 – Jamais deux sans trois, bis

L’Episode 4 a trois mixages différents pour accommoder tous les systèmes audiovisuels des cinémas américains de l’époque : un Dolby Stéréo, un Stéréo six pistes et un monophonique. A chaque fois, George Lucas a amélioré la version précédente et apporté des changements dans la musique, les dialogues ou les effets sonores. Selon où la personne allait voir le film, elle avait donc une version différente de la bande son.

24 – Il n’y a que les imbéciles…

James Earl Jones n’a jamais voulu être crédité au générique des épisodes 4 et 5 de Star Wars pour sa voix de Dark Vador, estimant que son travail était trop minime sur ces films. Il a changé d’avis pour l’Episode 6 (et son nom a été ajouté aux génériques des Episodes 4 et 5 depuis les Editions spéciales).

25 – Un fou génial

La 20th Century Fox traite George Lucas de fou (une fois de plus !) quand il décide de sortir l’Episode 4 en mai, juste avant les vacances scolaires d’été, car les enfants sont alors à l’école et non dans les cinémas. Il répond qu’il veut justement que les enfants discutent du film dans leur cour d’école pour un bouche à oreille plus efficace.

Article paru dans Ciné Live – Hors-série Star Wars – 2011

Les 100 secrets de Star Wars – Partie 2