Le métier :

Le cascadeur mécanique se charge des cascades liées à un véhicule, quel qu’il soit. Quand le réalisateur ne sait pas exactement quel genre de cascade il veut pour son histoire, le cascadeur lui donne quelques suggestions. Quand le réalisateur sait exactement ce qu’il veut, le cascadeur ne fait que lui dire si elle est possible ou non et de quelle façon afin d’apporter les solutions techniques et humaines à ce qu’il désire. Puis le cascadeur fait les repérages des lieux du tournage et demande les autorisations auprès de la préfecture de police. Il trouve ensuite ses véhicules chez les garagistes ou auprès des constructeurs. Ces véhicules sont enfin préparés voire modifiés pour une cascade en toute sécurité.

Paroles de pros :

Gilles Conseil (Engrenages) :

« La cascade doit entrer dans le temps et le budget impartis et dans l’histoire. On ne peut pas être hors sujet. Ce n’est pas parce qu’on sait faire une cascade et qu’on veut la faire que l’on va l’imposer au réalisateur. Il faut adapter ses possibilités et ses capacités aux vrais besoins de l’histoire tels qu’ils sont exprimés par le réalisateur. C’est notre cascade, mais ça reste son film. »

Michel Julienne (The Transporter Legacy) :

« Dans le cas de Michel Vaillant, la difficulté a été de faire que les Formules 1 ne tiennent pas la route alors que ce sont des automobiles justement faites pour tenir la route. Il fallait se percuter, frotter les rails de sécurité à 140 km/h… Et finir la cascade en mettant les voitures en position pour un gros carton. C’est là que l’équipe des effets spéciaux de Georges Demétrau prenait le relais avec un système de câbles et de contrepoids qui fait voler une voiture à 20 ou 30 m. J’étais content d’être là pour le voir car tout a déjà été fait en termes de cascades et ce nous permet de nous renouveler ce sont les effets spéciaux mécaniques ou numériques mais aussi les nouveaux matériaux, les moyens de filmer et d’exploiter les images et surtout l’originalité de la mise en scène du réalisateur. »

Gilles Conseil (Engrenages) :

« Les cascadeurs préfèrent travailler avec d’autres cascadeurs en qui ils ont une confiance totale, avec qui ils se comprennent d’un regard. On ne peut pas tout prévoir et il est bien de pouvoir compter sur ses confrères. La première chose qu’un cascadeur apprend, c’est que le risque zéro n’existe pas. Il y a un risque dès l’instant que l’on fait une cascade. On n’est jamais à l’abri d’un incident mécanique : un pneu qui éclate, une transmission qui casse, une perte de puissance passé le point de non retour. A partir de là, la vigilance est extrême. La priorité étant de ne faire courir aucun risque à toute l’équipe technique et artistique. »

Michel Julienne (The Transporter Legacy) :

« On essaye de prévenir tout ce qui peut arriver afin d’être encore là pour en parler. Il n’y a pas de bons ou de mauvais cascadeurs, il y a des vieux cascadeurs. Ce sont ceux qui sont passionnés par leur métier tout en étant calmes et réfléchis, peureux et douillés. Quand on a peur de se faire mal, on fait plus attention et on pousse la réflexion plus loin. Une cascade ne se joue pas à pile ou face. Dès qu’on a identifié les risques, ce n’est pas qu’on n’a plus peur, mais on sait de quoi on peut avoir peur et prévenir les accidents. »

Qualités nécessaires :

Du sang froid

Du courage

Etre à l’écoute

Savoir bien conduire

Le salaire :

A partir de 460 € /jour.

Les formations :

Pilote de course.

Auprès d’un cascadeur mécanique.