Kathleen-Kennedy_1

Elle est la productrice de Steven Spielberg depuis plus de 30 ans et elle ne s’en lasse pas.

En quoi la production des Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne diffère-t-elle de toutes les autres ?

Kathleen Kennedy : Elle était intimidante surtout pour Steven qui n’est pas très à l’aise avec tout ce qui touche le numérique et l’informatique. Il est très vieux jeu et traditionnel dans sa façon de faire des films. Il a donc fallu créer un environnement qui lui permette de travailler comme il le fait habituellement et ça a été le cas avec la capture de mouvement. Il s’est même senti libéré. Il tenait la caméra, il définissait ses plans, il n’avait plus personne qui interprétait la moindre de ses décisions. Il s’est retrouvé.

A-t-il beaucoup changé depuis votre rencontre en 1978, sur le film 1941 ?

Pas tant que ça. Son enthousiasme, son approche du sujet, sa sensibilité enfantine, sa capacité à passer d’un genre à un autre avec une efficacité égale sont restés intacts alors même que le processus de fabrication d’un film a beaucoup changé. Il est toujours aussi vif que l’éclair et toute son équipe essaye constamment de le rattraper. Moi y compris.

Pourquoi sortez-vous Tintin d’abord en Europe puis aux Etats-Unis ?

Parce que nous savons qu’il existe déjà un public familier de Tintin en Europe qui va très vite alimenter Internet de ses réactions et de ses discussions et ainsi nourrir le positionnement du film pour les Etats-Unis. C’est une décision audacieuse mais logique.

Article paru dans Studio Ciné Live – N°30 – Octobre 2011