A Paris pour promouvoir la saison 2 de sa série, Unforgettable, l’actrice Poppy Montgomery avoue se redécouvrir grâce à son personnage de flic à la mémoire extrême.

Poppy Montgomery

Qu’y a-t-il de nouveau dans la saison 2 ?

Poppy Montgomery : Mon personnage Carrie et Al [interprété par Dylan Walsh, NDLR] ont migré de la division des homicides du Queens à l’unité des crimes majeurs de Manhattan. On a New York City en toile de fond et on s’occupe non seulement de meurtres mais aussi de braquages, de vols d’œuvres d’art, de chasse au trésor… (Elle sourit) Il y a plus d’action et d’aventure et le ton est plus léger. Carrie et Al se font même passer pour un couple marié dans une enquête sous couverture. Et à part Jane Curtin [le médecin légiste Joanne Webster, NDLR], tous les autres acteurs sont nouveaux.

Dylan Walsh et Poppy Montgomery

En quoi Carrie est-elle différente cette saison ?

Elle n’est plus aussi triste ni aussi torturée. Elle a le cœur plus léger et elle est plus lumineuse ce qui m’amuse car elle est alors plus proche de moi. Al et elle ont des échanges fabuleux, comme des sparring-partners. On se demande toujours s’ils se battent ou s’enlacent. C’est une dynamique façon Clair de lune.

Clair de lune n’a pas vraiment bien fini.

(Elle rit) Je sais !

Carrie trouve-t-elle enfin le meurtrier de sa sœur ?

Pas dans la saison 2, en tout cas. Je continue à dire qu’elle doit trouver le tueur. On a besoin de savoir. Mais je ne sais pas si les scénaristes le savent eux-mêmes…

Vous ne jouez jamais les demoiselles en détresse, toujours des personnages forts.

Poppy Montgomery en Marilyn Monroe

Je sais. (Sourire malicieux) Marilyn Monroe [qu’elle joue dans la minisérie Blonde, NDLR] était une femme forte qui s’est construite en partant de rien pour devenir la plus grande star du cinéma du monde mais elle était parfois une demoiselle en détresse. Elle était brisée à sa façon. Vulnérable. (Pause) J’essaye de penser à un autre rôle… (Elle hausse les épaules et sourit) Oui, tous mes personnages sont plutôt durs mais ils sont doux à l’intérieur. Ils sont vulnérables sous leur solide coquille.

Qu’avez-vous appris sur vous-même en jouant Carrie ?

J’aime vraiment l’action. Je suis plus forte physiquement que je ne le pensais. J’ai vaincu ma peur du vide. Je suis très garçon manqué. J’ai toujours cru que j’étais une fille jusqu’au bout des ongles avec mon vernis et mes talons mais j’aime décidément le côté dur de l’action. Cela m’amuse.

Si comme Carrie vous aviez cette hypermnésie, quel métier feriez-vous ?

Actrice ! (Elle rit) Je pourrais me souvenir de mes répliques comme ça ! (Elle claque des doigts)

Comme pour Spider-Man, pour Carrie un grand pouvoir implique-t-il de grandes responsabilités ?

(Elle réfléchit) Carrie éprouve une responsabilité envers toutes les victimes, les morts comme les victimes accusées faussement ou celles qui ont tué en légitime défense. Elle se bat pour leurs droits et joue parfois les justicières. Elle contourne la loi et s’acharne afin d’obtenir la justice pour les gens qui, pour elle, la mérite. Elle se bat pour ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes. J’aime cette qualité chez elle. Elle a un pouvoir qu’elle utilise à sa façon pour sauver les gens.

Serait-elle un bon flic sans son don ?

C’est drôle mais je ne l’ai jamais imaginée sans. Ce serait intéressant… Non, peut-être pas. Elle deviendrait peut-être décoratrice d’intérieur. (Rires)

Y a-t-il une série dont vous ne manquez aucun épisode ?

The Real Housewives of Beverly Hills. (Elle éclate de rire) C’est si ridicule. Je ne peux pas croire que des gens vivent comme ça. C’est fascinant. Comme un film d’horreur dont on ne peut détourner les yeux.

Article paru dans Studio Ciné Live – N°61 – Eté 2014

Crédit photos : © CBS

 

 

Enregistrer