Le métier :

Il fait participe à la campagne de promotion du film que le producteur, distributeur et réalisateur ont décidée. Il commence par visionner le film, achevé ou en cours de montage, et le dérusher, c’est-à-dire le décortiquer et tout noter quant au contenu son et image des plans, quant à l’histoire et à la construction du long métrage. Il connaît alors tous les plans, les angles de prise de vue, les mouvements de caméra, les attitudes des acteurs, les dialogues… Il va choisir quelques uns de ces éléments et les monter dans l’ordre et de la façon qu’il veut. L’art étant de montrer suffisamment du film sans trop en dévoiler.

Paroles de pros :

Sonia Mariaulle (réalisatrice de film annonce indépendante) :

« Mon travail dépend avant tout de l’axe choisi par les commanditaires de la bande annonce, soit le distributeur, le producteur et le réalisateur. Je dois faire corps avec la campagne de promotion qu’ils ont décidée : mettre en avant le casting ou l’histoire, insister sur le côté comédie du film ou sur la relation entre deux personnages ou encore sur l’action… »

Damien Codaccioni (co-fondateur de Préface, une agence chargée de la promotion de films) :

« Que l’on ait des directives ou que l’on ait carte blanche, au final, on propose. Ca reste un véritable casse-tête car chacun donne son avis à chaque étape alors que l’on doit aller dans une seule direction ».

Damien Codaccioni (co-fondateur de Préface, une agence chargée de la promotion de films) :

« On ne raconte pas une histoire en 1h30 de la même façon qu’en 1min30. Ce n’est pas le même rapport, on doit accélérer les choses. On va donc mentir d’une certaine façon. Mais tout est pensé dans une bande annonce, ce n’est pas trois extraits mis bout à bout. C’est très précis. Chaque plan est étudié et a sa place ».

Laurent Séquadis (co-fondateur de Préface, une agence chargée de la promotion de films) :

« Le métier de réalisateur de films annonces a évolué en même temps que le cinéma. Avant, seules les bandes annonces américaines étaient péchues et graphiques alors que les françaises étaient plutôt molles et faites de longs plans. Mais depuis un ou deux ans, on voit des productions françaises réalisées à l’américaine qui demandent à être vendues différemment. Les bandes annonces ont donc suivi avec du son design, du graphisme, de la musique… et 150 plans en 1min30 ».

Sonia Mariaulle (réalisatrice de film annonce indépendante) :

« Une bande annonce est efficace quand elle crée une frustration. Je montre suffisamment du film pour donner envie d’en voir plus et donc d’aller au cinéma. La bande annonce de La Repentie est un exemple typique. Je donne le désir de voir le film par la frustration, je ne dévoile quasiment rien du film. Ce qui colle d’ailleurs parfaitement à l’univers de ce film ».

Damien Codaccioni (co-fondateur de Préface, une agence chargée de la promotion de films) :

« Ce n’est pas parce qu’Amélie Poulain fait huit millions d’entrées que Préface peut se targuer d’y être pour quelque chose. Quand un film est bon, il est bon. Par contre, quand il attire un million de spectateurs la première semaine, on peut se dire que la bande annonce a été un vecteur important, au même titre que l’ensemble des éléments de la promotion, pour attirer les gens en salle. Une bande annonce mal faite ne donnera pas au spectateur l’envie d’aller voir le film. Une bande annonce bien faite, oui. Mais ce n’est pas pour ça qu’il ira vraiment voir le film. En promotion, le meilleur vecteur c’est quand même le public ».

Qualités nécessaires :

Créatif

Passionné

Cinéphile

Instinctif

Le salaire :

A partir de 2 280 € la bande annonce.

Quelques formations :

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)

Louis Lumière – ENSLL (École nationale supérieure Louis-Lumière)

ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)

ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)

IIIS (Institut international de l’image et du son)

CLCF (Conservatoire libre du cinéma français)

EICAR (École internationale de création audiovisuelle et de réalisation)

INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)

BTS métiers de l’audiovisuel, option métiers de l’image (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)

BTS métiers de l’audiovisuel, option montage et post-production (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)