Le métier :
Sa semaine commence le mardi soir, après la dernière séance. En quelques heures, il doit transférer les films qui changent de salle, nettoyer les projecteurs, décharger et démonter les anciens programmes, monter et charger les nouveaux. Pour chaque film, il monte les bobines bout à bout pour n’en faire qu’une seule précédée des bandes annonces et des publicités. Pendant la projection, il surveille toutes les vingt minutes les fameuses marques en haut à droite de l’écran, signe du changement de bobine. Sauf dans certains cinémas encore équipés de deux projecteurs. Le projectionniste alterne alors les bobines sur les deux postes et vérifie leur bon fonctionnement à chaque redémarrage des appareils.
Paroles de pros :
Eric Plaisant (chef projectionniste chez UGC) :
« Ce métier est avant tout un état d’esprit. Il faut aimer le cinéma. Il n’y a pas que la technique, il y a aussi le côté artistique de l’image. Et il faut être zen. Même si les incidents sont rares, ils existent. Quand j’ai débuté, je repassais 50 fois sur la séance pour vérifier si tout allait bien. Aujourd’hui encore, je suis toujours sur le qui vive. Le moindre bruit m’inquiète mais me permet aussi d’anticiper les ennuis. »
Eric Plaisant (chef projectionniste chez UGC) :
« On est non seulement le garant de la projection et de l’œuvre projetée, mais aussi du bien être des clients dans la salle. A Ciné Cité, je suis tout de suite prévenu par talkie-walkie du moindre problème. Des fois, on n’y est vraiment pour rien. Si la copie est abîmée ou vieille, avec des crachotis, des craquements… Mais si l’image est floue, là, oui, c’est notre faute. »
Qualités nécessaires :
Précision
Rapidité
Rigueur
Organisation
Calme
Le salaire :
A partir de 1 200 €/mois.
Les formations :
CAP de projectionniste (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)