L’actrice Elisabeth Moss n’a jamais caché être une féministe convaincue, un trait de caractère qui se retrouve dans ses personnages emblématiques de la télé. La saison 2 de Top of the Lake commence ce 7 décembre sur Arte.

Elisabeth Moss

Zoey Bartlet dans A la Maison Blanche (1999 – 2006)

Zoey est la fille cadette du président des Etats-Unis qui cherche à s’affirmer pour sortir de l’ombre de son père dont elle possède notamment l’intelligence, la détermination et l’humour. Elle passe d’une petite maligne obéissante qui ne veut décevoir personne à une jeune femme vive et rebelle juste ce qu’il faut, diplômée summa cum laude de l’université de Georgetown. Elle ne s’en laisse pas conter par les hommes, et notamment ses petits amis dont elle exige de l’attention mais avec qui elle sait rester romantique. Elle sort avec un Afro-américain en dépit des menaces de mort d’une organisation raciste.

 

Peggy Olson dans Mad Men (2007 – 2015)

Peggy est la féministe qui s’affirme par son travail, qui exige un salaire et des droits à l’égal des hommes et d’être mieux traitée dans sa société. Elle privilégie sa carrière à sa vie privée et refuse d’user de son apparence pour obtenir de l’avancement. Dans ce New York des années 60, elle entre comme secrétaire dans une agence publicitaire et finit concepteur-rédacteur dans un milieu dominé par les hommes sexistes. Elle estime qu’une femme ne doit pas payer toute sa vie pour une « erreur » – tomber enceinte – quand l’homme, lui aussi responsable de cette « erreur », peut tranquillement aller de l’avant.

 

Robin Griffin dans Top of the Lake (2013, 2016)

Dans cette série noire qui explore les crimes commis par les hommes sur les femmes, Robin ne veut pas être considérée comme une victime passive. Elle a survécu à un viol quand elle avait 15 ans et donné naissance à une petite fille qu’elle a fait adopter. Elle est solide en apparence mais fragile intérieurement. Elle est devenue une flic brillante spécialisée dans les crimes impliquant des abus sexuels. Elle se bat au quotidien contre des collègues masculins qui la ridiculisent et lui manquent de respect. Elle est le parfait exemple du dicton « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ».

 

Defred dans The Handmaid’s Tale – La servante écarlate (2017)

Dans ce futur dystopique aux thèmes pertinents dans la société américaine actuelle, Defred se rebelle contre sa condition de reproductrice et d’esclave sexuelle violée régulièrement par l’homme à qui elle appartient. Elle vit dans une dictature théocratie dirigée par les hommes pour leur seul profit mais elle retrouve peu à peu du pouvoir en faisant de la résistance pas si passive que ça. Cette série a beau être une fiction, ce personnage est un signal d’alarme pour que les femmes d’aujourd’hui continuent à se battre pour leurs droits avant qu’il ne soit trop tard.

Article paru dans Studio Ciné Live – N°95 – Décembre 2017