Avec Le secret de Charlie, Zac Efron espère vivre un tournant dans sa carrière. Montrer qu’il sait faire autre chose que danser ou chanter. Montrer qu’il sait être autre chose qu’un jeune fou torse nu sur un terrain de sport. Montrer qu’il est un acteur dramatique sérieux. Par chance, il est dit que « le chemin est plus important que le but ».

Zac Efron

Alors comme ça, vous voyez des gens qui sont morts !

Zac Efron : Juste dans le film ! Pas dans la réalité ! Heureusement !

Croyez-vous aux fantômes ?

Je n’en ai pas encore rencontré un alors, je ne suis pas sûr… Je n’ai pas encore tranché la question.

Et si vous deviez en rencontrer un ?

J’espère que ce serait Elvis Presley ! Ce serait plutôt cool. J’aimerais bien traîner avec ce mec.

Le secret de Charlie est votre premier grand rôle dramatique. L’avez-vous choisi pour casser votre image un peu trop Disney ?

Cette image n’est pas si palpable que ça pour moi. C’est vrai que, quand je regarde ce que j’ai fait précédemment, cette image existe. D’ailleurs, aujourd’hui, je n’ai aucun mal à voir ce qu’on peut attendre de moi et, au contraire, ce qui serait le moins attendu.

Comme Le secret de Charlie ?

Oui, ce film me semblait être un choix cool. Charlie vit de nombreux expériences, il est un être accompli et si différent de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. Le film contient peu de moments de comédie, le personnage manque de légèreté mais il est riche sur beaucoup d’autres points. L’interpréter me semblait être un bon défi à relever.

N’avez-vous jamais eu de doutes quant à votre interprétation ?

J’avais 100% de doutes. Tout le temps. C’est pour ça que je suis content d’avoir fait ce film. C’est trop facile de se cantonner à ce qu’on sait bien faire. Cela peut apporter le succès mais au final, en quoi est-ce gratifiant ? C’est à vous de voir ce que vous voulez faire des occasions qui se présentent à vous. Je voulais me dépasser et essayer quelque chose que je pouvais rater.

 

Est-ce pour cela que vous avez abandonné le remake de Footloose ?

Il y a plusieurs raisons. C’était une décision difficile. Ce projet était attirant mais il m’est apparu comme étant juste une occasion supplémentaire de faire encore la même chose, une comédie musicale. Je ne suis pas fatigué des comédies musicales mais je cherchais juste à relever un nouveau défi, à faire quelque chose de différent, à prendre un nouveau chemin.

Pensez-vous à vos fans quand vous choisissez un film ?

Oui parce que je ne veux pas me les mettre à dos de façon irrémédiable. Mais je n’ai pas peur de prendre des risques à cause d’eux. C’est amusant de prendre des risques. Je veux juste prendre les bons risques. Mes fans peuvent être surpris par mes choix, ne pas y être préparés voire être dérangés par eux. Cela fait partie du fun.

Vous avez l’habitude de jouer des personnages énergiques et passionnés. Charlie est plutôt triste et sombre. Comment avez-vous abordé cet aspect du personnage ?

Cela m’a demandé plus de volonté. C’est vrai que j’aime jouer les personnages plus légers parce qu’ils me ressemblent plus. J’aime m’amuser, tirer au flanc, plaisanter, chanter… J’ai dû oublier tout ça. J’ai dû me calmer et être à la fois sérieux et triste. Le soir, après le tournage, je coupais parfois mon téléphone, je ne parlais plus autant à mes amis. Je voulais conserver cette sérénité.

Est-ce difficile pour vous de pleurer devant une caméra ?

Les premières prises sont vraiment faciles. Mais après quelques heures, cela devient dur parce que vous devez trouver de nouveaux déclencheurs. Comme Charlie, j’ai un petit frère. Imaginer ma vie sans lui était très efficace pour pleurer.

Vous êtes-vous identifié à Charlie ?

En quelque sorte. J’ai un petit frère. J’aime les filles. (Rires)

 

Comment voyez-vous votre évolution d’acteur depuis vos débuts ?

Au début, je voulais juste m’amuser. Aujourd’hui, j’ai expérimenté toutes les facettes du métier même si je ne suis pas encore du niveau d’un acteur capable de remporter l’Oscar. Avant, j’étais acteur pour l’argent, pour me payer la fac. Puis c’était pour le fun. Et tout à coup, c’est devenu une passion. Tout ce que je voulais faire, c’était continuer dans cet art que je découvrais. Et maintenant, c’est plus pour relever des défis.

Des regrets ?

Bien sûr mais j’essaye de ne pas y penser. Pour le moment, je les ai enterrés. (Rires)

Vous avez créé votre société de production, Ninjas Runnin’ Wild. Pourquoi ce nom ?

(Il réfléchit) C’est une philosophie.

Mais encore ?

Je ne veux pas vous dire d’où ça vient. C’est top secret. (Il éclate de rire)

Article paru dans Studio Ciné Live – N°20 – Avril 2011

Crédit photos : © Universal