Le métier :

Le producteur est à l’origine d’un projet ou il est en contact avec un scénariste ou un réalisateur qui a un projet. Il accompagne ensuite l’auteur du scénario dans les différentes versions jusqu’au script définitif. Puis il cherche le réalisateur, s’il n’est pas l’auteur du scénario, les acteurs, les techniciens. Il engage un directeur de production qui détermine le budget du film d’un point de vue financier puis un premier assistant qui fait de même d’un point de vue temps et moyens techniques. Quand il sait combien coûtera le film et combien durera sa conception, il trouve l’argent auprès de distributeurs, de chaînes de télé, d’éditeurs vidéo, de Sofica, de co-producteurs, de vendeurs à l’étranger… Il a son mot à dire sur tout ce qui concerne le film, du script à la promotion. Mais de par la loi sur les droits d’auteurs, il n’a pas le final cut qui appartient au réalisateur.

Paroles de pros :

Richard Grandpierre (Entre amis) :

« Je suis un initiateur et un accompagnateur. Je passe mes journées à lire, à discuter et à rencontrer des gens. Je dois savoir convaincre un acteur pour qu’il participe à un film ou un financier pour qu’il investit. Ce n’est pas la même attitude mais c’est le même discours et la même vision pour les séduire par la qualité d’un projet. C’est ensuite gérer au mieux les talents et le financement du film. »

Marc Missonnier (Une heure de tranquillité) :

« Un producteur est le maître d’œuvre d’un film. Il voit le film naître et le suit jusqu’au bout. Il doit savoir parler art, finance, marketing, organisation… Il faut être capable d’attirer les talents. Un bon producteur trouve les bons projets mais aussi les bonnes personnes pour les concrétiser. »

Richard Grandpierre (Entre amis) :

« Chaque film est un pari, mais pas un jeu. Et ce quel que soit le budget car aucun producteur ne peut prédire l’accueil du public. Deux ans de ma vie se jouent le jour de la sortie du film, entre 11 heures et 14 heures. Quand j’ai le résultat de la première séance, je sais si j’ai parié sur un succès ou sur un échec. Qu’on ait produit un film ou cinquante, on remet tout à zéro avec un nouveau film. Je ne vis pas sur mes acquis et je me remets toujours en question. Chaque film est un prototype, un cas particulier. »

Marc Missonnier (Une heure de tranquillité) :

« Fidélité Productions dépend du succès de ses films. On est parfois amené à prendre des paris et à mettre notre société en péril. On peut avoir raison ou tort. Cette situation nous oblige à une certaine rigueur dans l’arbitrage entre l’artistique et l’économique. On est guidé par un instinct de survie obligatoire qui pourrait nous conduire à vouloir tout restreindre et à interdire tout dépassement. Mais on sait qu’on doit l’autoriser pour pouvoir jouer plus et gagner plus. Peut-être. »

Richard Grandpierre (Entre amis) :

« Quand je produis un premier long métrage, je suis plus vigilant, plus proche. J’essaye de conseiller le réalisateur et de l’entourer de techniciens confirmés, tout en lui laissant sa liberté créatrice. »

Qualités nécessaires :

Tout connaître du côté artistique, technique et économique de la conception d’un film

Savoir gérer une équipe

Avoir de l’intuition

Aimer prendre des risques

Le salaire :

Un pourcentage sur les bénéfices du film

Quelques formations :

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son)

ESEC (École supérieure libre d’études cinématographiques)

ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle)

IIIS (Institut international de l’image et du son)

BTS métiers de l’audiovisuel, option gestion de production et des spectacles (pour connaître quels établissements dispensent cette formation, faites une recherche sur le site de l’Onisep)