Karen Allen reprend son souffle – Interview pour Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal

Karen Allen bénit ce retour surprise dans la jolie peau de Marion Ravenwood, le plus beau rôle féminin des trois premiers Indiana Jones. Un personnage fort et charismatique au cœur de nombreux mystères dans Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal.

Marion Ravenwood est donc de retour !

Karen Allen : (Rires) C’est génial. Leur façon de me faire revenir et de prendre part à cette histoire qui se déroule dans les années 50 est vraiment très bien pensée. J’adore ce personnage, j’adore l’incarner et j’adore cet attachement que les gens ressentent pour elle depuis des années. C’est un vrai cadeau de pouvoir revenir et reprendre l’histoire vingt ans après.

Shia LaBeouf et Karen Allen

Comment Marion a-t-elle évolué ?

Je pense qu’elle a obtenu une certaine indépendance dans le sens où elle prend les choses en main. Dans L’Arche perdue, en dépit de cette force qu’elle avait, elle suivait plutôt le mouvement. (Rires) Là, elle prend ses propres décisions et elle agit.

Ce rôle est-il aussi physique que la première fois ?

Et plus encore par moment. On m’a demandé des trucs ! Que j’ai adorés faire évidemment ! (Rires) Ils ne m’ont pas laissé faire quoi que ce soit qui aurait mis ma vie en danger mais j’ai fait pas mal de choses assez amusantes et quand même un peu dangereuses. Et c’était bon ! (Rires)

Est-ce que Mutt est son fils ?

Shia LaBeouf et Karen Allen

C’est une des choses sur lesquelles les gens ont l’air de beaucoup spéculer mais comme Steven et George veulent garder le secret, je ne peux rien dire. Mais il semble que ce soit en effet la rumeur. (Rires)

Vous aviez cette scène mémorable avec des milliers de serpents dans L’Arche perdue. Qu’en est-il cette fois-ci ?

Il y a un serpent bien particulier dans ce film. Une sorte de star. Mais ce n’est en rien comparable avec la scène de L’Arche perdue.

Est-ce que vous embrassez à nouveau Indiana Jones ?

Oui. (Rires)

Est-ce qu’il s’endort à nouveau ?

Non. (Rires) Pas cette fois.

Comment se sont passées vos retrouvailles avec Steven Spielberg ?

Karen Allen et Steven Spielberg

J’adore travailler avec lui. Sur le premier film, tout était un peu nouveau pour moi parce que je n’avais encore jamais fait ce genre de film. Je venais du théâtre et j’avais quelques films à mon actif mais qui racontaient plus les relations entre les gens. Je n’avais jamais travaillé sur un film d’une telle envergure. C’était étrange et je cherchais mes marques. Avec Le Royaume du crâne de cristal, c’est la première fois que je tourne deux fois avec le même réalisateur. Au théâtre, cela m’est déjà arrivé, mais pas au cinéma. Donc, quand vous recommencer à travailler avec quelqu’un et que vous sentez qu’une collaboration existe déjà entre vous, que vous le connaissez et qu’il vous connaît, vous foncez, vous n’avez plus ce temps d’adaptation pour vous connaître. Retrouver Steven était génial, il est adorable. La première fois, nous nous prenions un peu la tête car nous avions une approche différente du travail. Je ne comprenais pas sa façon de travailler, il ne comprenait pas la mienne et nous ne savions pas trop comment communiquer l’un avec l’autre. Mais cette fois, c’était si facile et un tel plaisir.

Quand vous regardez votre carrière, que voyez-vous ?

Je vois plein de façons diverses et variées d’approcher mon métier d’actrice. Aujourd’hui, j’enseigne l’art dramatique à l’université et je travaille avec de jeunes acteurs, je les dirige dans des pièces. C’est comme ça que j’ai commencé quand, jeune étudiante, je travaillais au théâtre. La boucle semble bouclée. Même avec Indiana Jones. Je pense que si c’est la fin de ma carrière d’actrice, c’est une façon plus que satisfaisante de finir sur cette note. Si je ne fais plus de films après celui-ci… C’est triste mais c’est la réalité. Quand une actrice passe la cinquantaine, et je pense que c’est plus vrai pour les femmes que pour les hommes, il n’y a plus autant de rôles et il est plus difficile de se dire que nous avons encore une carrière au cinéma. Il y a parfois un petit film qui arrive et que vous faites avec plaisir. Je me suis inventé ma propre vie créative où l’intérêt principal n’est pas de savoir s’il existe encore un rôle pour moi quelque part mais plutôt de savoir quel est mon rôle dans ce monde en tant qu’être humain. Et j’aime ça. C’est aussi un des grands plaisirs de vieillir : nous avons plus le contrôle de notre vie.