Netflix propose une nouvelle série au concept innovant. Aucun des huit épisodes de Kaléidoscope n’est numéroté mais tous s’intitulent d’après une couleur. Chaque partie raconte, sur 25 ans, un moment particulier du déroulé d’un cambriolage – inspirés de faits potentiellement réels. L’idée est de regarder la série dans l’ordre que l’on souhaite, sans que cela impacte la compréhension de l’intrigue. Le service de VOD préconise néanmoins de finir par l’épisode Blanc consacré à l’exécution du casse. Kaléidoscope est disponible sur Netflix à partir de ce 1er janvier.

Jordan Mendoza, Peter Mark Kendall, Giancarlo Esposito, Jai Courtney, Rosaline Elbay et Paz Vega dans Kaléidoscope

Jordan Mendoza, Peter Mark Kendall, Giancarlo Esposito, Jai Courtney, Rosaline Elbay et Paz Vega

L’histoire

Kaléidoscope suit Leo Pap (Giancarlo Esposito) et son équipe de criminels dont chacun possède son propre domaine d’expertise. Ils ont pour cible les 7 milliards de dollars en titres au porteur déposés dans un coffre-fort ultra-high-tech – et connu pour être impénétrable – situé dans une société de sécurité au cœur de Manhattan. Le casse s’annonce donc impossible. Les malfrats comptent cependant profiter d’un ouragan pour réussir leur hold-up.

 Le concept de Kaléidoscope

Rufus Sewell et Tati Gabrielle

La nouvelle série de Netflix signée Eric Garcia promet une expérience inédite et immersive. Le showrunner a écrit Kaléidoscope de façon à pouvoir regarder les épisodes dans n’importe quel ordre sans en impacter la compréhension de l’intrigue. Il l’a en effet structurée de manière à ce que chaque épisode soit une étape qui mène au grand vol, raconté dans l’épisode Blanc – que le service de VOD conseille de regarder en dernier.

Construite comme un puzzle, la série contient tous les ingrédients d’une histoire de casse. Elle passe ainsi en revue les relations entre les personnages – rancunes et trahisons comprises -, les motivations de chacun, les différentes étapes du plan, les petites missions qui préparent la grande et le destin des voleurs.

40 320 visionnages possibles

Niousha Noor et Bubba Weiler

Sans compter un neuvième épisode, Noir, qui introduit juste le concept de la série, les huit autres épisodes donnent 40 320 combinaisons possibles de visionnage. Si vous gardez l’épisode Blanc pour la fin, il y a quand même 5 040 ordres différents de regarder les sept autres épisodes de la série…

Il n’existe pas d’ordre idéal. Toutefois, l’enchaînement choisi affecte votre point de vue sur l’histoire, les personnages et les raisons du cambriolage. Un ordre peut aussi vous donner l’impression que certaines explications seraient plus pertinentes si elles arrivaient plus tôt ou que l’histoire est dans le désordre. La série apporte alors plus de confusion que de satisfaction.

Dans quel ordre regarder Kaléidoscope ?

Le casse : une histoire éventuellement vraie

Le showrunner Eric Garcia a déclaré que Kaléidoscope était “vaguement basé sur une chose qui aurait pu arriver”.

En 2012, l’ouragan Sandy a frappé New York et la côte est des Etats-Unis. Dans le centre de Manhattan, la violence de la tempête a engendré des inondations qui ont notamment submergé une chambre forte située à plus de 18 mètres sous le niveau de la rue, appartenant à la Depository Trust and Clearing Corp (DTCC). Lié à certaines des plus grandes entreprises de Wall Street, le coffre abritait alors plus de 1,7 million de certificats d’obligations et d’actions – en papier – qui ont été détrempés par l’eau. La valeur des obligations au porteur s’élevait à 70 milliards de dollars.

Paz Vega, Giancarlo Esposito, Jai Courtney et Peter Mark Kendall

Deux semaines après le passage de Sandy, des équipes de récupération sont descendues dans la chambre forte de la DTCC. Sous haute sécurité, les obligations ont été collectées, puis lyophilisées afin d’éliminer l’humidité et empêcher la détérioration du papier, et enfin nettoyées une à une. La DTCC a achevé le processus en triant, classant et faisant correspondre chaque certificat à l’inventaire complet des coffres. Selon elle, 99,9% des obligations ont été récupérées en six mois.

Ces titres au porteur ont-ils été réellement retrouvés ou ont-ils été dérobés pendant la tempête et personne n’a voulu que cela se sache ? Ces obligations ne sont pas nominatives. Elles ne sont pas marquées et ne peuvent pas être tracées. Si vous les avez en votre possession, elles sont à vous. Et vous pouvez les utiliser comme de l’argent liquide pour acheter n’importe quoi. “L’ouragan Sandy est une couverture parfaite pour un hold-up,” a affirmé Eric Garcia. “Si je faisais un casse, j’utiliserais Sandy comme excuse.”

Crédit photos : © Netflix