Le métier :

Tout le monde peut être figurant, il suffit de passer par là par hasard, de répondre à une annonce, de contacter les sociétés de production, de proposer ses services (gratuits) aux écoles de cinéma pour leurs courts métrages, de connaître quelqu’un sur un film… C’est aussi un job pour l’acteur qui chasse le cachet, l’intermittent qui veut atteindre son quota d’heures ou celui qui cherche un complément de salaire. Le figurant est contacté quelques jours avant le tournage pour confirmer la date, l’heure et le lieu du rendez-vous, comment il doit être habillé et quels accessoires il doit apporter. Il passe toujours plus de temps à attendre sur le plateau qu’à jouer son rôle.

Paroles de pros :

Valérie Claisse (Albert est méchant) :

« Au début, j’ai envoyé ma photo et mon CV à une cinquantaine de chargés de figuration. Aujourd’hui, je travaille régulièrement avec une vingtaine d’entre eux et par le biais du bouche à oreille, des nouveaux font appel à moi. Je relance aussi ceux qui ne m’appellent pas assez souvent et tous les six mois je renouvelle mes photos. Je me donne les moyens de réussir. On s’entraide également entre figurants car le milieu est dur, on n’a pas du travail tous les jours. On est un groupe de sept à huit copains et dès que l’un d’entre nous arrive sur un plateau, il donne les photos des autres auprès du chargé de figuration, ou s’il n’est pas disponible pour un engagement, il propose un copain. »

Nathan Vaye (W) :

« La garde robe est importante dans ce métier. Il suffit de préciser qu’on a un smoking, qu’on sait se tenir droit et bouger avec élégance et on a des chances d’être appelé pour les décors chics. Chaque figurant a son créneau. Avec mon physique atypique, androgyne, un peu rock glamour, on m’engage souvent pour les décors mode ou jet set. Il est clair qu’on ne me convoquera pas pour un rôle de flic ou de bûcheron. »

Nathan Vaye (W) :

« On fait partie du décor. En tout cas pour le figurant de base parce qu’on a aussi la figuration intelligente où on nous demande de réagir comme de crier ou d’applaudir. En quelque sorte, de jouer, comme sur Danny the dog. On tournait autour d’une piscine où se déroulaient des mises à mort. On était là à hurler, à se montrer violents et assoiffés de sang. C’est toujours mieux que de rester assis à une table en faisant semblant de lire. »

Valérie Claisse (Albert est méchant) :

« Parfois, on s’amuse plus qu’on ne travaille. Sur le tournage d’Albert est méchant, j’ai passé un après-midi à La Fête des Loges. D’autres jours en revanche, on n’arrête pas de tourner et on finit la journée exténué. »

Qualité nécessaires :

Patience

Observation

Sociabilité

Le salaire :

Le cachet de base est 105 €/jour ou 492,11 €/sem.

La formation :

Aucune.

Cours d’art dramatique.