Le métier :

Aucun animal ne faisant naturellement ce qu’on lui demande, il les dresse pour chaque action tout en les habituant à chaque film à un environnement spécifique, à des conditions de travail différentes, à de nouvelles personnes…

Paroles de pros :

Guy Demazure (Crime en Aveyron) :

« Je dresse tous les animaux et je les dresse par jeu, pour qu’ils s’amusent, ce qui permet d’aller plus loin dans le travail, de ne pas les traumatiser et de leur faire garder une allure naturelle à l’écran. Tous les animaux sont difficiles à dresser, mais en même temps, aucun ne l’est vraiment. Cela dépend de son intelligence, de ses capacités et de ce qu’on veut qu’il fasse. »

Thierry Le Portier (L’Odyssée de Pi) :

« On dresse les animaux pour les faire travailler devant la caméra selon les désirs du réalisateur. En théorie, c’est simple. Dans les faits, c’est plus compliqué car on doit choisir un animal qui doit être très équilibré dans sa tête et sûr de lui. Ce n’est pas un gage de gentillesse mais le gage qu’il ne s’affolera pas au dernier moment dans cet environnement souvent bizarre qu’est un plateau de cinéma. »

Guy Demazure (Crime en Aveyron) :

« Je prépare des animaux par rapport à un scénario ou un storyboard. Je vois déjà avec le réalisateur quel animal il désire. Soit il veut un chien qui fasse telle chose et j’ai alors carte blanche, soit il me fixe des contraintes, comme une race de chien en particulier. Cela devient difficile s’il me demande un bâtard, car il faut non seulement que le chien lui plaise, mais que je lui trouve aussi un chien raccord si le premier tombe malade ou s’il est dans l’impossibilité de faire une action. »

Thierry Le Portier (L’Odyssée de Pi) :

« Il faut l’habituer à avoir un autre point de référence que vous. Quand je dresse un tigre, je peux me placer où je veux et mes assistants aussi. Mais une fois sur le plateau, notre silhouette ou notre ombre peut se retrouver dans le champ et il faut alors s’adapter à un nouvel axe, que l’animal trouve une substitution dans le champ ou s’habitue à ne pas nous voir au même endroit pour lui indiquer son action. Il faut alors un grand pouvoir d’anticipation sur ce qu’il va faire. Chaque scène dépend de tant de choses. On utilise le dressage, mais aussi les réflexes naturels de l’animal, son instinct, la faim… »

Guy Demazure (Crime en Aveyron) :

« Pour devenir dresseur animalier, il faut tout connaître des animaux et le mieux est encore de les avoir observés toute sa vie. Il y a aussi une contrainte administrative : le certificat de capacité, une autorisation d’exercer, délivré par le Ministère de l’environnement. Très peu réussissent à l’obtenir. »

Qualités nécessaires :

Aimer les animaux

Observation

Feeling

Patience

Connaissances vétérinaires

Le salaire :

Il dépend de l’animal et du travail de dressage à faire.

Les formations :

Avoir passé sa vie à observer les animaux.

Ecole vétérinaire.