Chaque nouvel épisode de la franchise Jurassic Park/World nous promet des dinosaures encore jamais vus au cinéma, mais qui ont réellement existé. Le – supposé – dernier opus de la saga, Jurassic World : Le monde d’après de Colin Trevorrow, ne fait pas exception avec pas moins de dix nouvelles espèces de créatures  préhistoriques. Jurassic World : Le monde d’après sort en salles ce 8 juin.

Le réalisateur Colin Trevorrow devant l’animatronique de Giganotosaurus

“Jurassic Park a été la chose la plus importante qui soit jamais arrivée à la paléontologie depuis le début de ce siècle,” affirme Stephen Brusatte, consultant sur Jurassic World : Le monde d’après et professeur de paléontologie et d’évolution des espèces à l’Université d’Edinburgh. “Non seulement ce film a ressuscité les dinosaures dans le cœur d’une génération entière, mais il les a également montrés comme jamais auparavant. Il a ramené les dinosaures sur la sphère publique avec une dimension populaire qui a créé bien des vocations chez de jeunes paléontologues en herbe. Il a eu un effet boule de neige et les budgets pour la recherche se sont élargis, ainsi que le nombre de cours à l’université, d’expositions dans les musées, et bien d’autres effets mélioratifs dont nous continuons à bénéficier jour après jour. Nous vivons l’âge d’or de la paléontologie où, depuis plus de 10 ans, chaque semaine en moyenne, quelqu’un dans le monde, quelque part, découvre une nouvelle espèce de dinosaure et ce, grâce à la nouvelle génération de paléontologues qu’a créée la saga Jurassic Park.” Dix d’entre elles font leur première apparition dans Jurassic World : Le monde d’après ou dans son Prologue (vidéo).

John Nolan, le créateur des dinosaures du film, a dirigé la fabrication des animatroniques de ces étonnantes bestioles. De son côté, David Vickery, le directeur des effets spéciaux, a combiné la force des effets spéciaux aux effets numériques au point qu’il est difficile à l’écran de faire la différence entre une créature animatronique et une créature numérique. La seule manière de les distinguer est d’observer leurs déplacements. Par exemple, la vélociraptor Blue est entièrement numérique car elle se déplace constamment et très rapidement mais Beta, son petit, peu remuant, est un mélange d’animatronique, de poupée et de numérique.

Atrociraptor 

Chris Pratt poursuivi par Atrociraptor

Une nouvelle espèce de raptor. Son nom signifie “Voleur sauvage”. Il mesure près de 1,80 mètre et pèse entre 10 et 15 kg. Ce carnivore du Crétacé se déplace en meute de quatre. Dans Jurassic World : Le monde d’après, Atrociraptor est dressé pour tuer à l’odeur ou pour se jeter sur une proie désignée par un pointeur laser. Leur taille et leur vitesse ont aussi été augmentées. Les paléontologues ne savent pas grand-chose de cette espèce particulière car ils n’ont trouvé que certains de ses fragments de crâne (principalement des parties de mâchoires). Son museau court et ses dents coudées signifient probablement qu’il a une grande force de morsure et qu’il peut retenir sa proie avec ses dents pendant qu’il la dévore vivante. Ses premiers ossements ont été découverts en 2004, en Alberta, au Canada.

Dreadnoughtus

Son nom signifie “Qui ne craint rien”. C’est un titanosaure herbivore d’Amérique du Sud datant du Crétacé. Le squelette le plus complet découvert en 2014, en Argentine, mesure 26 mètres de long, avec un cou de 11 mètres et une queue de 9 mètres. Les paléontologues ont utilisé la modélisation numérique pour estimer qu’il aurait pu peser 65 tonnes. Mais le spécimen retrouvé n’aurait pas été complètement adulte. Il est le plus grand animal terrestre de tous les temps.

Giganotosaurus

Giganotosaurus face à T. Rex

Son nom signifie “Lézard géant du sud”. Ce théropode de la fin de l’ère Crétacé est le plus grand des carnivores terrestres connus. Plus grand que T.  Rex, mais moins que Spinosaure, il pèse près de 14 tonnes pour 13 mètres de haut. Il peut courir jusqu’à 50 km/h. Cet énorme tueur à la colonne acérée – même si rien ne prouve qu’il avait toutes ces écailles de dragon pointues sur le dos – s’avère une menace même pour T. Rex. Dans la réalité, les deux créatures n’auraient jamais pu s’affronter. Le premier vivait en Amérique du Sud environ 30 millions d’années avant le second, qui vivait en Amérique du Nord. Ses premiers ossements ont été découverts en 1993, en Patagonie.

Iguanodon 

Son nom signifie “Dent d’iguane”. Cet herbivore du Crétacé mesure 5 mètres de haut et entre 6 et 10 mètres de long. Il pèse plus de 4 tonnes. Il peut se déplacer à quatre pattes ou sur ses seules pattes arrière. Son bec corné et sa langue lui servent à prendre et arracher la végétation pour se nourrir. Il possède des pouces très pointus lui permettant de se défendre. Son premier ossement a été découvert en 1809 en Angleterre.

Moros intrepidus

Son nom scientifique signifie “Annonciateur de malheur”. Il est le plus petit parent de Tyrannosaurus rex et serait le chaînon manquant pour comprendre comment les tyrannosaures sont passés de quelques mètres de long à plus de 12 mètres de long. Il vivait en Amérique du Nord au Crétacé, mais il serait antérieur d’environ 15 millions d’années et aurait migré d’Asie par un pont terrestre. Ce charognard  picore les restes dans la bouche de prédateurs plus grands pendant leur sommeil. Ses premiers ossements ont été découverts en 2013, en Utah, aux Etats-Unis.

Nasutoceratops

Laura Dern devant bébé Nasutoceratops

Son nom signifie “Face à cornes et à gros nez”. Cet herbivore du Crétacé ressemble au triceratops mais avec des cornes plus courtes qui s’étendent sous la plaque osseuse blindée de sa tête. Il a le museau court. Son crâne mesure environ 1,50 mètre de long et son corps 4,50 mètres. Il pèse 1,50 tonne. Ses premiers ossements ont été découverts en 2006, en Utah, aux Etats-Unis.

Oviraptor 

Ce théropode du Crétacé tient son nom, “Voleur d’œufs,  de la présence d’œufs à proximité de ses restes fossiles découverts en 1924, en Mongolie. Il se nourrit d’œufs de dinosaures. Ses traits sont typiques d’un oiseau. Il possède une grande crête sur le museau et une longue queue à plumes. Il mesure jusqu’à 1,50 mètre.

Pyroraptor

Ce dinosaure de la fin du Crétacé porte un nom qui signifie ” Voleur de feu”. Sa dénomination scientifique, Pyroraptor olympius, a moins à voir avec son plumage rouge ou sa capacité fantastique à cracher du feu qu’à comment et où ses fossiles ont été découverts. C’était au pied du mont Olympe, en France, après un incendie de forêt en 1992. Avec ses 181 kg, pour 2,40 m de long et 1,70 m de haut, ce théropode ressemble un peu à un oiseau. Sa deuxième phalange se finit par une griffe plus large et plus grosse que les autres. Son plumage rouge est plus qu’un ornement. Il l’aide à se mouvoir et le protège contre les conditions météorologiques les plus extrêmes. Ce qui en fait un chasseur impitoyable, aussi bien dans les montagnes enneigées que dans la jungle. Il est extrêmement furtif et peut traquer ses proies jusque sous la glace d’un lac gelé, attendant qu’elles tombent dans l’eau pour les y saisir. Les paléontologues connaissent encore peu de choses avec certitude sur Pyroraptor. En fait, ils ne sont même pas sûrs qu’il s’agisse d’une nouvelle espèce car les fossiles mis au jour pourraient tout autant appartenir à Variraptor.

Quetzalcoatlus 

Ce ptérosaure de la fin du Crétacé porte le nom du dieu aztèque Quetzalcoat, le célèbre serpent à plumes. C’est un des plus gros animaux volants de tous les temps. Il appartient à la famille des azhdarchidés, reconnaissables grâce leur cou inhabituellement long et puissant. Il possède un long bec édenté, une crête, des pattes courtes, pas de queue et des ailes d’une envergure de près de 11 mètres. Des fibres ressemblant à des poils au lieu de plumes recouvrent son corps. Il pèse près de 200 kg. Sa morphologie a posé un problème aux paléontologues qui ont eu des difficultés à déterminer si ce mastodonte pouvait réellement s’élever dans les airs. Les recherches ont depuis montré qu’il sautait avant de pouvoir battre des ailes puis il se mettrait à planer. Ses premiers ossements ont été découverts en 1971, au Texas, Etats-Unis.

Therizinosaurus

Son nom signifie “Lézard faucheur”. C’est un théropode du Crétacé. Il possède un cou de près de 7 mètres. Ses six griffes en forme de faux aussi aiguisées que des rasoirs de près d’1 mètre chacune sont les plus longues jamais répertoriées sur aucun autre animal. Elles sont sa principale ligne de défense contre les tyrannosaures qu’il rencontre car il ne peut pas courir rapidement. Avec son plumage gris et noir, il mesure près de 5 mètres de haut et 10 mètres de long. Il peut peser jusqu’à 6 tonnes. Il s’agit d’un herbivore ou d’un omnivore qui se nourrit principalement de plantes et occasionnellement d’un petit mammifère. Cependant, ses griffes embrochant tout ce qui passe en font un véritable danger et un super-prédateur potentiel. Ses premiers ossements ont été découverts en 1948, dans le désert de Gobi, entre le nord de la Chine et le sud de la Mongolie.

Crédit photos : © Universal