Le métier :

Assise près du réalisateur, un stylo quatre couleurs dans une main et un chronomètre dans l’autre, la scripte prend note de tout se passe sur le plateau et fait attention aux raccords. Mémoire vive du film, pense-bête du réalisateur, elle remplit à longueur de journée quatre gros cahiers : le rapport horaire, dit le « mouchard », contient les heures de tournage, les plans et les prises, les incidents… ; le rapport montage pour le monteur décrit chaque plan et ses particularités artistiques et techniques ; le rapport labo, transmis au laboratoire, indique les prises que le réalisateur garde et leurs spécificités techniques ; et le rapport production résume toutes ces infos.

Paroles de pros :

Claude Luquet (C’est beau une ville la nuit) :

« Mon outil de travail principal reste le scénario. J’y annote tout ce qui est présent dans chaque scène (accessoires, costumes, décors…). Puis je le pré-minute en le jouant pour que la production fixe le budget pellicule et que le réalisateur équilibre l’ensemble de ses séquences. Je rédige ensuite une continuité, ma Bible, un synopsis détaillé de cinq à six pages, où chaque séquence est numérotée dans l’ordre chronologique du film et décrite en détail (personnages, décors, costumes, accessoires, effets spéciaux… et tous les raccords prévisibles). Sur le tournage, je veille à la cohérence et à l’unité du film car les scènes sont rarement tournées dans l’ordre. Je couvre alors mon scénario de croquis pour les mouvements de caméras ou les entrées et sorties de champ des acteurs et j’y joins des Polaroïds des acteurs après une bonne prise. »

Claude Luquet (C’est beau une ville la nuit) :

« Le raccord est une préoccupation de chaque scène mais je dois aussi savoir laisser un maximum de liberté à la création du réalisateur et à l’imaginaire des acteurs. Je ne peux pas exiger le raccord parfait. Le but est de raconter une histoire, de laisser une émotion s’épanouir. Je ne peux cependant pas laisser passer un raccord inmontable. »

Claude Luquet (C’est beau une ville la nuit) :

« Je reste à l’écoute du réalisateur et je me permets parfois quelques remarques utiles pour le jeu des acteurs et la logique du film. Mais je n’interviens aucunement dans la création du film. Je suis là pour aider à restituer sur le plateau ce qu’il y a dans le scénario. Je sais être là et me faire oublier.»

Qualités nécessaires :

Organisation

Discrétion

Sens de l’observation

Rapidité d’exécution

Bonne mémoire

Minutie

Du sang froid

Le salaire :

1 202,23 € /semaine

Quelques formations :

La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son, concours tous les deux ans)

INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion)

CLCF (Conservatoire libre du cinéma français)