Le métier :

Animatronicien ou animateur d’animatroniques.

Contraction d’animation électronique, l’animatronique est un robot radiocommandé ou télécommandé à l’apparence humaine, animale ou… indéfinie. Le bestiaire des films fantastiques regorge de ces créatures adorables, effrayantes ou tout simplement répugnantes. Leur création fait intervenir plusieurs compétences, de celles du dessinateur à celles de l’électronicien en passant par celles du sculpteur.

Paroles de pros :

Jean-Christophe Spadaccini (Violence elle seule) :

« Avec le réalisateur, on met à plat les séquences où l’animatronique doit intervenir et ce qu’il doit faire. C’est là que l’on connaît la partie qui sera animatronique et la partie qui sera en images de synthèse s’il y a lieu. Ensuite un dessinateur crée la forme et le look de la créature. On en a fait un modèle grossier en polystyrène puis une sculpture en terre (ou en plastiline pour les sculptures les plus fines), qu’on moule puis contre-moule pour le squelette intérieur. On en tire ensuite une peau en mousse de latex et on ajoute des dents en résine. Vient ensuite la partie mécanique, différente selon ce que la créature a à faire. Le squelette est découpé en tronçons et on ajoute des servo-moteurs de modélisme. Tout est mécanisé : paupières, mâchoire, yeux, pattes… Sur le tournage, l’animatronique est actionné par télécommande par un ou plusieurs animateurs. »

Jean-Christophe Spadaccini (Violence elle seule) :

« En matière d’animatronique, la France a au moins 20 ans de retard par rapport aux Etats-Unis. Là-bas, il y a plus de possibilités de travailler et les investissements sont plus importants. Ici, les producteurs commencent à peine à s’habituer à des films à gros budgets. On voulait utiliser des moteurs hydrauliques pour le crocodile d’Astérix et Cléopatre, mais ils sont encore trop chers. Mais ça arrive. Les réalisateurs de notre génération ont envie de films d’un autre genre. »

Stan Winston (Terminator Renaissance) :

« Quelque soit le film, le défi est toujours de faire ce qui n’a encore jamais été fait. Sans les films passés, on n’y parviendrait pas. Sans Jurassic Park, on n’aurait jamais conçu les dinosaures du Monde perdu, et sans Le monde perdu, on n’aurait jamais atteint ce niveau de technologie dans Jurassic Park III, ni ce niveau de jeu des dinosaures. Notre avance technologique dans la robotique et l’animatronique permet de créer de meilleurs acteurs. On n’en est pas encore au point où nos robots marchent, parlent et font tout comme l’être humain, mais il y a des gens qui y pensent, qui l’imaginent, donc ça arrivera un jour ou l’autre. »

Qualités nécessaires :

Savoir dessiner

Savoir sculpter

Connaître la micro-mécanique et le modélisme

Le salaire :

A partir de 1 166,15 €/sem mais il dépend du volume et de la nature du travail demandé.

Les formations :

Ecole de dessin, de sculpture, de mécanique…

Stage dans un atelier d’effets spéciaux.