Si vous entendez ses sanglots, fuyez ! Quoi qu’il soit déjà trop tard et que la Llorona – prononcez « yorrona » – ou la femme en pleurs en espagnol a déjà jeté sa malédiction sur vos enfants. Il y a de fortes probabilités qu’elle les noie dans un point d’eau, comme une simple baignoire. Et qu’elle vous trucide si vous tentez de l’arrêter. La malédiction de la Dame blanche de Michael Chaves sort en salles ce 17 avril.

Cette Llorona ou Dame blanche – à ne pas confondre avec la légende urbaine européenne du spectre du bord de nos routes qui provoque des accidents de voiture ou au contraire, pour les plus optimistes, aide à les éviter – appartient au folklore latino-américain. Son mythe se transmet ainsi de génération en génération depuis des décennies et différentes versions de ses origines sont apparues au cours des années. Elle serait le spectre de la maîtresse abandonnée du conquistador espagnol Cortés qui reviendrait pour punir les hommes ; une créature d’un autre monde qui annoncerait la mort quand on entend ses pleurs ; ou encore une demi-déesse qui aurait tué ses enfants et volerait ceux des autres par jalousie. La plus connue est celle d’une Mexicaine qui aurait noyé ses deux fils dans une rivière afin de se venger de son mari après qu’il l’eut quittée pour une femme plus jeune. Elle aurait ensuite été retrouvée morte au même endroit. Son fantôme, vêtu de blanc et portant un voile sur le visage, hanterait depuis les points d’eau, kidnappant des enfants afin de remplacer les siens dont elle n’a jamais pu retrouver les corps.

La légende de la Llorona est racontée par les grands-mères à leurs petits-enfants pour qu’ils se tiennent sages. Certains croient qu’elle existe vraiment. C’est le cas des acteurs de La malédiction de la Dame blanche qui, pour preuve, évoquent les manifestations « surnaturelles » dont ils ont été témoins pendant le tournage. Raymond Cruz a vu son bracelet, qu’il affirme incassable, exploser lors d’une scène où son personnage cherche à arrêter le fantôme et a également ressenti un courant d’air glacial sur le plateau au plus fort de la canicule. De son côté, Patricia Velasquez a entendu la Llorona chez elle, la nuit des premières prises de vue du film, et s’est précipitée pour sauver sa fille. Voyant cette dernière tranquillement endormie dans sa chambre, elle a réalisé que La Llorona ne faisait finalement que lui envoyer un message pour qu’elle sache ce que c’est de se battre pour ceux qu’on aime. Pour plus de sûreté, la production de La malédiction de la Dame blanche a demandé à un curandero, un guérisseur religieux, de « nettoyer » le plateau de tournage et à un prêtre de le bénir.

Crédit photos : © Warner Bros.