Génies du mal ou simples hommes (femmes) de main, ils sont tous machiavéliques et impitoyables dans leur désir de dominer le monde. Ou de le détruire. Tous veulent aussi abattre James Bond au moins avec une arme à feu mais certains ont des idées plus originales.

Goldfinger

1 – Auric Goldfinger (Gert Fröbe) – Goldfinger (1964)

Sa profession : trafiquant de lingots d’or, joaillier international

Son signe distinctif : rond et roux

Ses qualités : mégalomane, cynique, intelligent, fasciné par l’or nazi, triche aux cartes et au golf, asphyxie ses ennemis en les couvrant de peinture d’or ou les broie avec leur voiture dans un compacteur, veut faire des miracles dans le milieu criminel

Son plan diabolique : irradier l’or de la réserve américaine de Fort Knox pour le rendre inutilisable pendant 58 ans afin de déstabiliser le marché et ainsi accroître la valeur de son propre stock

Ses idées pour tuer 007 : le découper avec un rayon laser ; le pulvériser avec une bombe nucléaire ; l’abattre avec son pistolet en or

Sa fin tragique : il va jouer de sa harpe d’or après avoir été éjecté par le hublot du jet présidentiel américain qui a dépressurisé

Son dialogue optimiste :

Bond : « Vous espérez que je parle ? »

Goldfinger : « Non, M. Bond. J’espère que vous mourrez ! »

blofeld

2 – Ernst Stavro Blofeld (Donald Pleasance) – On ne vit que deux fois (1967)

Sa profession : n°1 du SPECTRE

Son signe distinctif : une grande cicatrice lui barrant tout le côté droit du visage

Ses qualités : froid, sarcastique, vif, intimidant, vicieux, rictus de constipé, nipponophile, maître chanteur, extorqueur, une voix douce et calme, possède un bassin de piranhas, préfère détruire son antre que s’avouer vaincu, son état d’esprit se reflète dans sa façon de caresser la tête du persan chinchilla blanc qu’il a greffé sur le bras gauche

Son plan diabolique : pirater deux vaisseaux spatiaux expérimentaux américain et russe pour que les deux puissances s’accusent mutuellement et déclenchent la Troisième Guerre mondiale

Ses idées pour tuer 007 : envoyer ses sbires pour l’abattre ou l’empoisonner

Sa fin tragique : il survit pour mieux changer de tête et revenir dans Au service secret de Sa Majesté

Son admonition : « Cette organisation ne tolère pas l’échec. »

Scaramanga

3 – Francisco Scaramanga (Christopher Lee) – L’homme au pistolet d’or (1974)

Sa profession : tueur à gages (1 million de dollar par contrat)

Son signe distinctif : un troisième téton

Ses qualités : excellent tireur, glacial, ne perd jamais son sang-froid, élégant, suave, charmeur, sadique, prétentieux, mauvais joueur, ami des éléphants, adore tuer les gens, n’utilise que des balles en or, ouvre une bouteille de champagne d’une seule balle, fait toujours l’amour avant d’exécuter un contrat, s’entraîne sur des cibles vivantes

Son plan diabolique : transformer en arme mortelle le Solex Agitator qui convertit l’énergie solaire en électricité ; tuer James Bond dans un duel

Son idée pour tuer 007 : avec son pistolet en or à un coup

Sa fin tragique : abattu par Bond qui joue les statues de cire

Son dialogue présomptueux :

Scaramanga : « Un duel entre titans. Mon pistolet d’or contre votre Walther PPK. 50% de chance chacun. »

Bond : « Mes six balles contre votre unique balle ? »

Scaramanga : « Une seule me suffira. »

Odd-Job

4 – Odd Job (Harold Sakata) – Goldfinger (1964)

Sa profession : tueur, assistant personnel, garde du corps, chauffeur, caddy de Goldfinger

Son signe distinctif : muet

Ses qualités : sournois, loyal, têtu, peu galant, valet admirable mais piètre caddy, engoncé dans son costume trois pièces, sans expression à part son sourire narquois, triche au golf, écrase une balle de golf d’une main, les lingots d’or rebondissent sur son torse et les bouts de bois sur son crâne, se bat comme un lutteur, a le sens du sacrifice

Sa mission diabolique : aider Goldfinger à irradier l’or de Fort Knox ; tuer James Bond

Son idée pour tuer 007 : le décapiter avec son chapeau haut de forme aux bords en métal acérés comme un rasoir

Sa fin tragique : il pète les plombs, électrocuté en récupérant son chapeau coincé entre les barreaux du coffre de Fort Knox et contre lesquels Bond a appliqué un câble électrique

Ses seules onomatopées : « Aha ! », « Ah ! Ah ! », « Ah ! » et finalement « Aaaaaaaaaaaaaah ! »

Chiffre

5 – Le Chiffre (Mads Mikkelsen) – Casino Royale (2006)

Sa profession : banquier d’organisations terroristes

Ses signes distinctifs : cicatrice à l’œil gauche, pleure des larmes de sang, asthmatique

Ses qualités : génie des maths, prodige des échecs, amateur de poker, a un tic quand il bluffe, petit ami indifférent, ne croit pas en dieu mais en un taux de rendement raisonnable, aime frapper à coups de corde à nœuds les testicules d’hommes ligotés nus sur une chaise sans fond

Son plan diabolique : vendre les actions d’une compagnie aérienne juste avant de détruire son nouveau prototype ; organiser une partie de poker pour regagner l’argent perdu de ses clients

Ses idées pour tuer 007 : l’empoisonner ; le torturer, le castrer puis le gaver de ses attributs masculins jusqu’à ce que mort s’ensuive

Sa fin tragique : tué d’une balle par M. White de l’organisation Quantum

Sa certitude : « C’est si simple de faire souffrir un homme au-delà de l’intolérable. »

Requin

6 – Requin (Richard Kiel) – L’espion qui m’aimait (1977) et Moonraker (1979)

Sa profession : tueur de Karl Stromberg puis d’Hugo Drax

Ses signes distinctifs : 2,17 m de haut, des dents d’acier

Ses qualités : machine tueuse indestructible mais est sensible des testicules, ne sent pas sa force, humour et sourire plombant, aime les petites blondes à couettes, déteste salir sa veste et avoir sa cravate de travers, amateur de sushi de requin, fan de clowns violets à pois jaunes, coupe ou ouvre tout d’un coup de dents, arrête un téléphérique à mains nues, préfère les vans décapotables

Sa mission diabolique : retrouver un microfilm contenant les plans d’un renifleur de sous-marins nucléaires et éliminer tous ceux qui s’en approchent ; tuer James Bond

Ses idées pour tuer 007 : lui déchirer la jugulaire avec ses dents ; le pousser d’un avion sans parachute ; le jeter d’un téléphérique

Sa fin tragique : puisqu’on vous dit qu’il est indestructible

Sa seule réplique : « A notre santé ! »

dr-no-joseph-wiseman

7 – Dr Julius No (Joseph Wiseman) – Dr No (1962)

Sa profession : savant fou du SPECTRE, ex-trésorier des Tongs

Son signe distinctif : des mains en métal

Ses qualités : né d’un père allemand et d’une mère chinoise, gentleman, tenue impeccable et raide, aime les vestes à col Mao, froid, réservé, impassible, amateur du Dom Pérignon ‘55, fan du Duc de Wellington peint par Goya, détruit une statuette de Bouddha d’une main, déteste l’échec, dirige sa mine de bauxite comme un camp de concentration, élève un dragon sur son île

Son plan diabolique : saboter des tests de missiles américains pour se venger de l’Ouest

Ses idées pour 007 : mettre une tarentule dans son lit ; faire sortir sa voiture de la route ; le noyer dans une gaine d’aération ; le battre à mort avec ses mains métalliques

Sa fin tragique : cuit dans une cuve d’eau radioactive bouillante

Sa conclusion : « Je vous ai mal jugé. Vous n’êtes qu’un policier stupide et votre chance a tourné. »

Max_Zorin

8 – Max Zorin (Christopher Walken) – Dangereusement vôtre (1985)

Sa profession : industriel, ex-agent du KGB

Son signe distinctif : né d’une expérience de fécondation nazie

Ses qualités : psychopathe, riche, polyglotte sans accent, fervent anti-communiste, scotché à son garde du corps May Day, amateur de chevaux dopés, tricheur aux courses, jongleur de cocktails Molotov, tue ses employés en riant

Son plan diabolique : faire exploser une bombe pour provoquer un séisme géant qui détruira la Silicon Valley et San Francisco afin d’éliminer ses rivaux et contrôler le marché mondial des puces électroniques

Ses idées pour tuer 007 : le désarçonner de son cheval ; le noyer dans une voiture ou dans une ancienne mine d’argent ; l’abandonner dans un bâtiment en feu ; lui faire lâcher l’amarre d’un dirigeable ; le découper à la hache

Sa fin tragique : il tombe du Golden Gate Bridge d’abord en riant puis en criant

Son aveu : « Vous m’amusez M. Bond »

Alec

9 – Alec Trevelyan (Sean Bean) – GoldenEye (1995)

Sa profession : patron du syndicat du crime Janus, voleur de banque, ex-006

Son signe distinctif : des cicatrices sur le côté droit du visage

Ses qualités : rancunier, cynique, mielleux, harceleur sexuel, fait bien le mort, habite un train russe blindé, aime faire la fermeture des pubs

Son plan diabolique : voler des millions de livres à la Banque d’Angleterre et émettre une impulsion électromagnétique, via le programme russe GoldenEye, pour effacer cette transaction des ordinateurs et, au final, créer le chaos économique en Grande-Bretagne

Ses idées pour tuer 007 : envoyer Xenia Onatopp lui broyer les reins ; le ligoter dans un hélicoptère puis le bombarder de ses propres missiles ; l’enfermer dans un train avec une bombe ; détruire son avion avec un missile ; le jeter d’une antenne satellite géante

Sa fin tragique : écrasé par une antenne satellite géante

Son regret : (à Bond) « Ne peux-tu pas être un bon garçon et mourir ? »

Bons baisers de Russie - Lotte Lenya

10 – Rosa Klebb (Lotte Lenya) – Bons baisers de Russie (1963)

Sa profession : n°3 du SPECTRE, ex-chef des opérations des services secrets russes

Ses signes distinctifs : petite, lunettes en cul de bouteille

Ses qualités : autoritaire, froide, ne sourit jamais, impatiente, inélégante, lippe amère, a un faible pour les jolies femmes, ne se sépare jamais de son poing américain caché dans son sac à main, prend son pied avec la lame empoissonnée cachée au bout de sa chaussure droite

Sa mission diabolique : voler le Lektor, le nouveau décodeur russe, pour réchauffer la guerre froide entre l’Est et l’Ouest ; tuer Bond

Ses idées pour tuer 007 : engager un surhomme de main, Donald « Red » Grant ; le planter avec une lame empoisonnée cachée au bout de sa chaussure droite

Sa fin tragique : tuée d’une balle tirée par Tatiana Romanova pour sauver Bond

Son conseil : « S’entraîner, c’est bien, mais rien ne remplacera l’expérience. »

Article paru dans Studio Ciné Live – Hors Série James Bond – Octobre 2012