Downton Abbey III : le grand final est annoncé comme étant l’ultime opus de cette saga familiale qui compte ainsi 52 épisodes et trois longs métrages. Les comédiens reviennent sur les meilleurs moments de cette aventure qui a commencé en 2010. Downton Abbey III : le grand final sort en salles ce 10 septembre.
Hugh Bonneville (Lord Grantham)
« Je crois que Downton Abbey repose sur un postulat de compassion et sur une volonté de bien faire, même quand les choses dérapent. C’est là sa véritable empreinte. Au fil des années, nous avons reçu tant de témoignages de gens pour qui la série a compté, pour eux et leurs proches, parce qu’elle a touché quelque chose de juste dans les rapports humains qu’elle explore, dans ce qu’elle fait ressentir. Nous en sommes tous très fiers. Et tout cela, on le doit à Julian Fellowes [l’auteur, NDLR] et à son écriture. Ses scénarios ont quelque chose d’addictif, presque feuilletonesque, avec un élan narratif constant.
« Il m’a fallu quelques épisodes pour comprendre son secret, et cela tient à la dramaturgie. Son véritable talent, comme il l’a lui-même souvent dit, c’est qu’il écrit en partant du principe que les gens essaient de bien faire. Certes, ils commettent parfois des erreurs, mais il y a souvent une raison à cela. Il existe évidemment des psychopathes dans le monde, mais en général, les gens essaient de s’en sortir, de protéger les leurs, et de bien se comporter avec les autres. »
Elizabeth McGovern (Lady Grantham)
« Nous, les acteurs, avons vécu ensemble cette aventure pendant des années, un lien s’est tissé entre nous, un lien qu’on ne peut pas simuler. Julian s’appuie pleinement là-dessus, en mettant l’accent sur les personnages, leurs relations, la manière dont elles évoluent – qu’il s’agisse des sœurs, d’un couple ou d’un homme entré dans la famille et passé de la cuisine à l’étage noble. L’ADN de Downton Abbey est désormais gravé dans nos corps, dans l’imaginaire de Julian, et dans celui du public. »
Michelle Dockery (Lady Mary)
« J’ai accumulé des centaines de souvenirs au fil des années. Même pendant la dernière lecture du scénario de Downton Abbey III : le grand final, on se remémorait tous la toute première. Je me souviens que j’étais arrivée un peu en retard et je pensais qu’on allait me faire une remarque désagréable, mais en réalité personne ne l’a vraiment remarqué parce que c’était juste une première rencontre pour faire connaissance. Lors de la lecture, j’étais assise à côté de Maggie Smith [alias Comtesse Violet Grantham], et j’étais terrifiée, mais elle a été adorable. Elle a toujours été profondément gentille avec moi, Laura [Carmichael, alias Lady Edith] et Jessica [Brown Findlay, alias Lady Sybil], ses petites-filles dans la série. Quand je repense à cette époque et à tout le chemin que nous avons parcouru, je n’en reviens pas. »
Laura Carmichael (Lady Edith)
« Pour mon tout premier jour de tournage, j’étais avec Hugh [Bonneville] pour une scène qui, finalement, n’a pas été montée. C’était une scène en tête-à-tête avec lui où j’étais censée pleurer. J’étais terrorisée. On venait d’apprendre que le Titanic avait coulé et que Patrick, le cousin dont Edith était amoureuse, était mort. Hugh a été d’une grande gentillesse. Grâce à lui, ces moments ont été agréables et restent gravés dans ma mémoire. Ensuite, nous avons tourné une scène de petit-déjeuner, et Jim [Carter, alias M. Carson] a été tout aussi bienveillant. Ces acteurs chevronnés ont sans doute senti que j’étais morte de trac, cependant en faisant preuve de beaucoup de finesse et de douceur, ils m’ont aidée à trouver mes marques. Et ils n’ont jamais changé d’attitude. C’était une manière extraordinaire d’apprendre la réalité du plateau. »
Allen Leech (Tom Branson)
« J’ai toujours adoré tourner les épisodes de Noël à l’époque de la série, parce que nous étions tous réunis dans différentes scènes. Mais la séquence la plus marquante pour moi, en tant qu’acteur, reste la mort de Sybil. C’était extrêmement fort, mais aussi très gratifiant. C’était également un moment triste car c’était l’un des derniers jours de tournage de Jessica Brown Findlay avec nous, si bien que l’émotion était palpable. Nous avions tous à cœur de faire en sorte que cet épisode soit à la fois fort et une belle manière de dire au revoir à Jess. »
Jim Carter (M. Carson)
« Mon souvenir le plus cher, c’est d’être allé patauger dans la mer avec Phyllis Logan [alias Mme Hughes] en lui tenant la main. D’abord parce que c’était une manière de conclure en beauté une intrigue qui était née quatre saisons plus tôt. Cependant, ce moment résonnait aussi très fort pour moi. Ensuite, mon meilleur souvenir de cette scène, c’était de voir les techniciens reculer dans la mer avec leurs pantalons retroussés jusqu’aux genoux pendant que nous avancions vers eux. La marée montait jusqu’à leur taille et ils essayaient de garder un visage impassible. »
Phyllis Logan (Mme Hughes)
« Ce que j’ai beaucoup aimé lors de la lecture du tout premier script, c’est qu’on cernait immédiatement chaque personnage et qu’on comprenait la direction qu’il allait prendre. Rien n’était superflu. Chaque élément était essentiel pour l’histoire, les personnages. Et le rythme était soutenu. C’était très enthousiasmant à lire. J’ai trouvé que Julian avait parfaitement cerné tous les personnages dans ces trois premiers épisodes. Je me suis dit qu’on tenait quelque chose. Bien sûr, aucun de nous n’aurait pu prévoir que la série connaîtrait un tel succès mondial. »
Joanne Froggatt (Anna Bates)
« Nous avons tourné dans des endroits magnifiques au fil des années. J’ai notamment des souvenirs merveilleux de l’Écosse. Mais mes scènes préférées, celles dont je garde les souvenirs les plus tendres, se déroulent toujours à l’étage des domestiques. On riait énormément en les tournant. Ce sont celles qui ont été les plus amusantes à jouer. »
Brendan Coyle (M. Bates)
« L’intrigue la plus marquante et la plus belle pour moi, c’est l’évolution de l’histoire d’amour entre Bates et Anna, et ce jusqu’à Downton Abbey III : le grand final. Julian l’a écrite avec grande finesse et avec retenue, de manière très romantique et à l’ancienne, et cet amour prenait son temps. C’est une histoire délicate à laquelle le public a été très sensible. Nous sommes liés, Joanne Froggatt et moi, par une amitié et une relation de travail exceptionnelles. On était vraiment en phase dans notre travail d’acteurs, on savait exactement ce qu’on voulait obtenir.
« J’adorais les plus infimes détails. Très tôt dans la série, alors que leur histoire vient de naître, il y a cette scène où Anna est malade. Bates lui apporte un plateau avec des fleurs et une tasse de thé alors qu’il était interdit d’entrer dans les quartiers des femmes. C’était une relation clandestine, mais avec beaucoup d’amour et un enjeu dramatique majeur. »
Lesley Nicol (Mme Patmore)
« Ma scène préférée, c’est lorsque Mme Patmore est envoyée à Londres, à l’hôpital Moorfields, car on craint qu’elle ne perde la vue. Julian avait magnifiquement bien écrit la scène. Je me souviens que j’étais assise, seule, sur un petit lit. Anna Bates avait quitté Mme Patmore, et c’était très poignant. Cela m’a rappelé mon internat, quand j’étais jeune, et à quel point c’était épouvantable de se sentir abandonnée. C’est précisément ce que cette scène me rappelait. »
Sophie McShera (Daisy Parker)
« Choisir un moment en particulier est vraiment difficile car nous avons vécu tant d’instants précieux au fil des années. En tant qu’actrice, j’ai eu la chance de vivre des scènes extraordinaires qui m’ont beaucoup apporté et appris. Mais ce que je retiendrai avant tout, c’est d’avoir travaillé avec cette troupe. J’ai l’impression d’avoir reçu la meilleure formation qui soit et j’admire profondément tous ceux avec qui j’ai partagé cette aventure. Ils m’ont tellement donné, tellement appris… J’ai trouvé une formidable famille d’amis et de mentors, notamment Lesley [Nicol], que j’appelle ma maman de télévision.
« Dans ce dernier film, Downton Abbey III : le grand final, j’ai eu la chance de jouer aux côtés de Penelope [Wilton, alias Isobel Crawley], que j’admire énormément, et bien sûr de Jim Carter. Quand on travaille au contact d’acteurs aussi brillants, on est constamment en train d’apprendre sur la manière de se comporter, de progresser, de s’améliorer. Je n’aurais pas pu rêver mieux. »
Robert James-Collier (Thomas Barrow)
« C’était un vrai plaisir, au fil des saisons, de me tenir derrière Maggie Smith, de tirer sa chaise, puis de la repousser. Je n’avais pas toujours grand-chose à faire dans ces scènes, mais c’était un privilège absolu d’observer une véritable légende du cinéma et du théâtre jouer littéralement juste devant moi. C’était un immense honneur de voir sa manière d’aborder les scènes. Elle évoluait dans une autre dimension qui nous échappait totalement. Je dois aussi mentionner une scène en particulier : celle du bal de Noël où Thomas danse avec la comtesse douairière. J’ai eu la chance de danser avec Maggie Smith, et elle m’a même signé une photo de cette danse. C’était adorable de sa part et cela restera un moment gravé dans ma mémoire. »
Kevin Doyle (M. Molesley)
« Ma scène préférée, à titre personnel, c’est celle où M. Molesley apprend qu’on lui propose un poste d’instituteur. Je n’ai pas pu m’empêcher d’être ému, car c’était totalement inattendu. Il avait connu beaucoup de rebondissements et, tout à coup, il était reconnu pour ce qu’il était. Il n’était plus juste un homme invisible qui travaillait à l’étage des domestiques. Cela m’a fait beaucoup réfléchir à la notion de talent gâché. Il y a tant de gens comme lui ou comme Daisy. Des milliers de personnes ont vu leurs aspirations ou leurs perspectives bridées. Malgré leurs talents, ils n’ont jamais eu l’occasion de briller. Je ne veux pas paraître grandiloquent, cependant je trouvais vraiment poignant d’avoir pu incarner cette trajectoire, cette opportunité que son talent soit enfin reconnu. C’est ce moment-là qui me marque le plus. »
Penelope Wilton (Isobel Crawley)
« Au cours de ces longues journées à tourner les scènes de la salle à manger, qui semblaient interminables, nous avions un formidable passe-temps entre les prises : nous jouions au Bananagrams. Maggie était redoutable, d’une incroyable rapidité, et parvenait à tous nous battre. »
Crédit photos : © Focus Features LLC
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