Dans The Lost Bus : Au cœur des flammes, le réalisateur Paul Greengrass plonge Matthew McConaughey et America Ferrera dans l’enfer de l’incendie qui a ravagé la ville californienne de Paradise en novembre 2018. Au cœur de cette tragédie, des histoires d’espoir et d’héroïsme ont émergé. Parmi elles, celle d’un chauffeur de bus et d’une institutrice qui ont évacué 22 enfants à bord d’un bus scolaire. Voici 5 choses à savoir sur The Lost Bus : Au cœur des flammes qui donne vie à cette histoire vraie. Le film, qui saisit à la fois la dimension épique du brasier et les récits de courage et de résilience, est disponible sur Apple TV+ à partir de ce 3 octobre.

America Ferrara et Matthew McConaughey

L’histoire

Le matin du jeudi 8 novembre 2018, une ligne électrique défectueuse déclenche l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie. Le brasier fait rage dès son démarrage à Camp Creek Road (d’où le nom du feu : Camp Fire) et se propage rapidement dans le comté de Butte. Il engloutit la ville de Paradise et dévaste les communautés de Magalia et Concow. Au cours de l’évacuation de Paradise, le chauffeur de bus Kevin McKay et l’institutrice Mary Ludwig se retrouvent à bord d’un autobus scolaire transportant 22 jeunes enfants à travers les flammes.

1 – Jamie Lee Curtis est à l’origine de The Lost Bus : Au cœur des flammes

La comédienne et productrice Jamie Lee Curtis a eu l’idée de porter à l’écran The Lost Bus : Au cœur des flammes en lisant le livre Paradise: One Town’s Struggle to Survive an American Wildfire (La lutte d’une ville pour survivre à un feu de forêt américain) de la journaliste Lizzie Johnson. L’ouvrage relatait les histoires vraies et les événements réels vécus par la ville de Paradise lors de cet incendie dévastateur. 

« Il y a eu de nombreux héros dans l’histoire de ce feu, explique Jamie Lee Curtis. Ce qui était crucial pour moi, c’était de raconter cette catastrophe à travers une lentille beaucoup plus intime. Tout y est pour raconter un récit humain profondément émouvant. C’est une histoire de survie, de famille, de communauté et de ce qui nous arrive à tous lorsque nous sommes mis à l’épreuve. C’est à la fois palpitant et très émouvant. »

Jamie Lee Curtis a ensuite contacté son partenaire de production Jason Blum. Tous deux ont collaboré sur la plus récente trilogie de films de la franchise Halloween. Ensemble, ils ont acquis les droits du livre.

2 – America Ferrera et Matthew McConaughey ont rencontré les véritables héros

Pour nourrir son interprétation, America Ferrera a rencontré la véritable Mary Ludwig. « Il n’y a pas de meilleure préparation pour un acteur que d’entendre une histoire racontée de vive voix », précise America Ferrera. « Mary a été incroyablement généreuse en partageant ce qu’elle a vécu ce jour-là. Cela m’a permis de véritablement habiter son expérience et de ne pas jouer un personnage fictif mais une femme bien réelle, avec sa vie et son passé. Chaque fois que j’incarne une personne qui existe ou a existé, j’espère me laisser guider par ce qui lui tient à cœur, par ce qui compte vraiment pour elle dans cette histoire — et lui rendre justice, au final. »

America Ferrara

« J’ai été touchée par l’histoire d’une femme ordinaire plongée dans une situation extraordinaire, continue la comédienne. L’enjeu n’aurait pas pu être plus élevé pour elle ou pour les enfants dont elle avait la charge. Son parcours — trouver en elle le courage et la force d’affronter une catastrophe d’une telle ampleur — m’a semblé à la fois profondément humain et presque surhumain. »

De son côté, Matthew McConaughey a pris contact avec le vrai Kevin McKay. Il lui a demandé de partager non seulement ses souvenirs de cette journée infernale mais aussi les aspects plus ordinaires de sa vie quotidienne à cette époque. L’acteur souhaitait ancrer son interprétation dans le réel, tout en y ajoutant sa propre sensibilité et ses nuances personnelles. 

« Quand on parle d’événements passés, il y a mille raisons de les revisiter, confie Matthew McConaughey. Ce n’est pas qu’une question de statistiques ou de chronologie. Il y a toujours une histoire derrière. J’ai parlé avec lui, appris autant que possible. Cela m’a donné une ligne dramatique à suivre. L’esprit du film, je l’espère, reste sincère, fidèle et ancré dans la vérité de ce que Kevin a vécu ce jour-là et dans ses relations humaines. »

Toute la production a bénéficié des témoignages directs de ceux qui ont vécu les événements terrifiants de novembre 2018. Kevin McKay et Mary Ludwig mais aussi John Messina et Beth Bowersox ont partagé leurs expériences et leur perspective inestimable. 

John Messina a dirigé les opérations de secours le jour de l’incendie. En plus d’avoir inspiré le personnage de Ray Martinez (interprété par Yul Vazquez), il joue son propre rôle dans le film, aux côtés de nombreux pompiers ayant réellement combattu l’incendie.

Matthew McConaughey

Beth Bowersox, la répartitrice initiale du Camp Fire, travaillait au centre de commandement d’urgence d’Oroville durant la tragédie. Elle apparaît aussi dans The Lost Bus : Au cœur des flammes où elle joue son propre rôle.

« Nous avons pu rencontrer et interviewer beaucoup de personnes dont les histoires sont au cœur du film, ainsi que d’autres dont l’expertise nous a permis de renforcer le réalisme de la reconstitution, précise le réalisateur Paul Greengrass. Il faut adapter les événements pour un film mais l’authenticité est toujours essentielle. »

3 – Trois McConaughey sont au générique 

Kay McConaughey, la propre mère de Matthew McConaughey, incarne la mère de Kevin tandis que Levi McConaughey, le fils aîné de l’acteur, fait ses débuts au cinéma dans le rôle de Shaun, le fils de Kevin.

« C’est une toute nouvelle expérience pour moi, avoue le jeune McConaughey sur le fait de jouer avec son père. On discutait un peu avant les scènes, il me donnait des conseils. C’était vraiment génial de travailler avec lui. Et je dirais que Paul est probablement le meilleur réalisateur possible pour une première fois. »

4 – Paul Greengrass a tourné avec du vrai feu

Paul Greengrass

« Je voulais représenter notre monde en flammes d’une manière ancrée dans la réalité : pas de science-fiction, pas de grandiloquence, mais quelque chose de concret, indique Paul Greengrass. Je voulais personnifier le feu, lui donner un visage, une voix, un son. Je pense que cela transparaît puissamment dans le film. »

Autant que possible, le réalisateur a donc utilisé du feu réel. Les effets spéciaux numériques servent uniquement à amplifier les flammes ou à assurer la sécurité de l’équipe. « Travailler avec du vrai feu a été un immense défi, reprend le réalisateur. La sécurité du casting, de l’équipe et de l’environnement était la priorité absolue. Nous devions être extrêmement rigoureux. Mais je tenais à ce que tout paraisse intensément réaliste. Les incendies de forêt produisent une lumière étrange, voilée — comme une éclipse prolongée — et nous avons recréé cela. Ce dont je suis le plus fier, c’est que lorsque vous voyez le film, vous croyez que vous y êtes. Ce n’est pas un feu de cinéma : c’est un feu vécu. Cette authenticité était notre but. »

« Ce qui m’a frappé, c’est à quel point cette histoire est simple et humaine : des personnages auxquels on peut s’identifier, des enfants pris dans la course contre la montre pour survivre, poursuit Paul Greengrass. Cela m’a permis de dramatiser l’ampleur du feu à travers des expériences humaines claires et accessibles. »

5 – Certaines scènes ne sont éclairées qu’avec les flammes

Matthew McConaughey

Le réalisateur a confié la lumière de The Lost Bus : Au cœur des flammes au directeur de la photographie Pål Ulvik Rokseth. « Pål a cette esthétique brute et sans artifice que je partage, affirme Paul Greengrass. Je lui ai dit que je ne voulais pas “éclairer” le film au sens traditionnel. Je voulais que ce soit le feu lui-même qui éclaire. Malgré l’ampleur du projet, nous avons gardé une approche très simple, presque artisanale, ce qui lui a donné une intensité remarquable. 

« Nous avons tourné de nombreuses séquences clés à l’heure dorée, en nous offrant trois prises : un peu trop clair, juste parfait, puis un peu sombre. Cela créait une sensation de réalisme, presque comme une pièce de théâtre qu’on ne peut jouer qu’une seule fois. Ce procédé donne au film une dimension viscérale : on a vraiment l’impression d’être dans ce bus. »

Crédit photos : © Apple TV