En 2021, Bob Odenkirk en surprenait plus d’un en devenant un pur héros d’action à la John Wick dans Nobody d’Ilya Naishuller. Le parcours de cet acteur reste ainsi fascinant, de la comédie décalée à des drames nuancés, puis au cinéma d’action. Chaque rôle illustre sa volonté de défier les attentes et d’élargir son registre artistique. À l’occasion de la sortie de Nobody 2 de Timo Tjahjanto, en salles ce 13 août, retour sur 5 personnages qui ont marqué la carrière de Bob Odenkirk.
1 – Saul Goodman / Jimmy McGill
Les séries
Breaking Bad (43 épisodes, de 2009 à 2013) et Better Call Saul (63 épisodes, de 2015 à 2022)
Le personnage
Dans Breaking Bad, Saul Goodman est un avocat pénaliste flamboyant, moralement douteux, à la fois bouffon et fixer pour les protagonistes plus sombres. Dans la prequel Better Call Saul, il est présenté comme Jimmy McGill, un avocat louche en difficulté, acharné, sincère et charmant qui, au fil des compromissions et des épreuves personnelles, se transforme en Saul.
La Bob Touch
Il insuffle un mélange de timing comique précis et d’émotion authentique, équilibrant la théâtralité de Saul avec la vulnérabilité de Jimmy.
À propos du rôle
Bob Odenkirk a déclaré qu’il aimait Jimmy alors que Saul était le genre de personne qu’il éviterait. Il a aussi reconnu que c’était “probablement le rôle de [ma] vie”. Selon lui, Saul est plus facile à jouer — “un personnage superficiel avec une façade” — alors que Jimmy demande beaucoup plus d’effort et de nuance.
Résultat
Ce rôle de petit avocat à escroc charismatique a transformé sa carrière, fusionnant comédie et drame, élargissant son public, sa reconnaissance critique et sa palette artistique et le propulsant au rang de star.
2 – Hutch Mansell
Les films
Nobody (Ilya Naishuller, 2021) et Nobody 2 (Timo Tjahjanto, 2025).
Le personnage
Hutch est un père de famille banlieusard au caractère apparemment doux dont le passé violent refait surface après un cambriolage. Un incident déclenche une série d’affrontements où il révèle ses talents meurtriers.
La Bob Touch
Bob Odenkirk s’est soumis à un entraînement physique intense, a réalisé presque toutes ses cascades et a puisé dans des expériences personnelles (y compris de véritables cambriolages subis) afin de donner de la vérité au personnage.
À propos du rôle
Le comédien a qualifié cette entrée dans le cinéma d’action de “thérapeutique”. Il a cité Jackie Chan (Police Story) comme inspiration majeure, influence qu’il a prolongée pour la suite, Nobody 2.
Résultat
Ce rôle représente un tournant audacieux dans sa carrière, passant du drame/de la comédie à l’action, mettant en valeur sa polyvalence et son engagement physique en tant qu’acteur.
3 – Bill Oswalt
La série
Fargo (Saison 1, 2014)
Le personnage
Adjoint du chef de la police naïf, maladroit et bien intentionné, Bill est attaché à son innocence, qu’il entend conserver vis-à-vis des gens qui l’entourent. Il devient, sans le vouloir, un frein dans une enquête pour meurtres.
La Bob Touch
Il joue sur la sincérité et la douce illusion de Bill, contrastant avec les personnages manipulateurs qu’il incarnait jusque-là.
À propos du rôle
Bob Odenkirk confie avoir accepté ce rôle, émotionnel et quelque peu délirant, car il est l’opposé du personnage calculateur de Saul Goodman. “Bill est aussi avide de pouvoir que Saul mais il est tout en émotions et se laisse guider par celles-ci”. L’acteur a également trouvé de l’humour dans l’aveuglement sincère de Bill et dans la dissonance entre l’image que Bill a de lui-même et la réalité
Résultat
Ce rôle démontre sa capacité à interpréter des personnages dramatiques et excentriques ancrés dans une certaine humanité, renforçant ainsi son registre au-delà de la comédie et du drame policier.
4 – Ben Bagdikian
Le film
The Post (Steven Spielberg, 2017)
Le personnage
Journaliste réel du Washington Post, Ben Bagdikian a joué un rôle clé dans la publication des Pentagon Papers. Bob Odenkirk l’incarne avec sobriété et respect, mettant en avant l’intégrité journalistique et le courage moral du reporter.
La Bob Touch
Son jeu sobre et respectueux reflète son engagement pour l’authenticité et ajoute de la gravité à un drame historique mémorable.
À propos du rôle
Bob Odenkirk s’identifiait à Ben Bagdikian pour “sa fidélité à ses principes” mais aussi pour son “énergie anxieuse” (il était intimidé par Steven Spielberg et avait peur de le décevoir).
Résultat
L’acteur montre sa force dans les drames historiques et les récits inspirés de faits réels, confirmant sa polyvalence et sa subtilité dramatique.
5 – Stevie Grant
La série
The Larry Sanders Show (12 épisodes, entre 1993 et 1998)
Le personnage
Agent artistique de Larry Sanders, Stevie est exubérant et ambitieux mais maladroit et incompétent.
La Bob Touch
Ce rôle a cimenté ses bases dans la comédie : humour absurde, personnages décalés et sens aigu du rythme comique.
À propos du rôle
Bob Odenkirk estime que c’est son tout premier rôle en tant qu’acteur, avec un vrai personnage. Avant, il était surtout un acteur de sketchs – qu’il écrivait notamment – et interprétait des protagonistes superficiels. Avec Stevie Grant, il a appris à connaître ses personnages et à se fondre en eux.
Résultat
Son travail sur cette comédie prépare le terrain pour la profondeur que Bob Odenkirk apportera plus tard à des rôles dramatiques.