Métier du cinéma : Peintre en décors

Le métier :

Il est responsable de toute la peinture sur un décor, ce qui comprend aussi bien les peintures des sols, murs et plafonds que la pose du papier peint, du carrelage, de la moquette, des trompe-l’œil et de quelques effets spéciaux. Il collabore avant tout avec le chef décorateur dont il doit traduire la pensée en couleurs et avec le directeur photo pour adapter ses choix de peintures à la lumière. Il intervient également dans l’établissement du devis, la constitution de son équipe d’ouvriers et la commande des matériaux.

Paroles de pros :

David Nouyrit (Emperor) :

« Pour Ni pour, ni contre, bien au contraire de Cédric Klapish, mon équipe a peint 2 000 m² de plaques de bois pour faire croire à du béton. Le décor représente l’intérieur d’une banque, avec chambre forte, coursives, bureaux, escaliers… On a même créé de grosses barres de cires éclatées à leur extrémité pour représenter des poutres métalliques qui ont explosé. Tout est faux ici, sauf les nuisances sonores et les effluves plus ou moins toxiques. »

David Nouyrit (Emperor) :

« Pendant le tournage, parallèlement à la préparation des autres décors, je deviens aussi peintre de plateau. Mon atelier se situe juste à côté du plateau et je fais quelques passages éclairs sur le décor pour des retouches de peinture et des raccords lumière. »

Benoît Magny (Paul et ses femmes) :

« La base du travail est celle de la peinture en bâtiment. On ponce les murs, on y met de l’enduit, on les peint, on y pose du papier… Mais même pour un décor moderne, on ne s’arrête pas là car cela fait souvent trop neuf, trop propre. Pour être plus réaliste, il y a toujours un coup de patine à mettre, car avec le temps, un papier se salit, une peinture s’écaille, des lattes de parquet bougent, un angle s’émousse… Après notre passage, les murs ne sont plus trop d’équerre, les aplombs ne sont plus vraiment d’aplomb et les planimétries sont un peu bosselées. »