Évanouis : Zach Cregger raconte son casting 7 étoiles

Dans Évanouis, tous les enfants d’une même classe de CE2, sauf un, disparaissent mystérieusement la même nuit, à la même heure. L’auteur-réalisateur Zach Cregger (Barbare) raconte l’enquête du point de vue de sept personnages principaux. Il a donc considéré chaque comédien qu’il a engagé comme la tête d’affiche de son long métrage. Il revient sur son choix de ses actrices et acteurs. Le film d’horreur Évanouis sort en salles ce 6 août.

Cary Christopher

Josh Brolin (Archer, le père)

Josh Brolin

Zach Cregger : Josh est l’un de mes acteurs préférés. Il a tourné énormément de films que j’adore. Il est juste… exceptionnel. Josh peut exprimer beaucoup d’émotions avec une grande économie de moyens. Il possède ce côté rugueux, mais il est aussi d’une grande vulnérabilité. Il est captivant. C’est une vraie star de cinéma. C’est l’un des grands bonheurs de ma vie d’avoir eu l’occasion de le diriger dans ce film. Je ne sais pas quoi ajouter. Son talent saute aux yeux.

Ses films

Les Goonies (1985), Roadflower (1984), Pluie de roses sur Manhattan (1996), Le Veilleur de nuit (1997), Mimic (1997), Mod Squad (1999), Un plan d’enfer (1999), Hollow Man : L’homme sans ombre (2000), Coastlines (2002), Bleu d’enfer (2005), Planète Terreur (2007), No Country for Old Man (2007), Dans la vallée d’Elah (2007), American Gangster (2007), W., l’improbable président (2008), Harvey Milk (2008 – nomination à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle), Wall Street : L’Argent ne dort jamais (2010), Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu (2010), Jonah Hex (2010), True Grit (2010), Men in Black 3 (2012), Gangster Squad (2013), Last Days of Summer (2013), Old Boy (2013), Sin City : J’ai tué pour elle (2014), Inherent Vice (2014), Sicario (2015), Ave, César ! (2016), Line of Fire (2017), Avengers : Infinity War (2018), Deadpool 2 (2018), Sicario : La Guerre des cartels (2018), Once Upon a Deadpool (2018), Avengers : Endgame (2019), Dune : Première partie (2021), Dune : Deuxième partie (2024), Brothers (2024)

Ses séries

Police privée (1987-1988), L’Équipée du Pony Express (1989-1992), Winnetka Road (1994), Mister Sterling (2003), Outer Range (2022-2024)

Julia Garner (Justine, l’instit)

Julia Garner

Zach Cregger : On peut facilement se tromper sur Julia et la prendre pour quelqu’un de fragile. Elle a un tout petit gabarit, des cheveux blonds un peu ébouriffés et elle est très drôle. Cependant, au fond de Julia, il y a une force incroyable. Je pense que son don, c’est sa capacité à canaliser aussi bien sa vulnérabilité que sa puissance intérieure, et de le faire avec une aisance déconcertante. C’est fascinant de voir quelqu’un qu’on croit d’abord vulnérable devenir… non pas une prédatrice, mais quelqu’un de redoutable. C’est rare de dénicher une actrice capable d’exprimer ces deux facettes de manière authentique.

J’aurais pu choisir une actrice plus imposante physiquement mais est-ce qu’elle aurait su jouer de façon crédible une institutrice de CE2 dont le seul vrai problème est qu’elle aime trop ses élèves, tout en ayant l’intensité nécessaire quand il le faut ? Très peu en sont capables, et Julia en fait partie.

Ses films

Electrick Children (2012), We Are What We Are (2013), Le Dernier Exorcisme : Part II (2013), HairBrained (2013), Grandma (2015), Good Kids (2016), Tomato Red (2017), Mae au bord de l’eau (2017), Everything Beautiful is Far Away (2017), The Assistant (2019), The Royal Hotel (2023), L’Appartement 7A (2024), Wolf Man (2025), Les 4 Fantastiques : Premiers pas (2025)

Ses séries

Waco (2018), The Americans (2015-2018), Maniac (2018), Dirty John (2018-2019), Inventing Anna (2022 – nomination à l’Emmy Awards et au Golden Globe de la meilleure actrice), Ozark (2017-2025 – Emmy Award de la meilleure actrice dans un second rôle en 2019, 2020 et 2022, Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle en 2023)

Alden Ehrenreich (Paul, le flic)

Alden Ehrenreich

Zach Cregger : Alden Ehrenreich, pour moi, est tout simplement l’un des plus grands acteurs de sa génération. Et je pense qu’il est temps que les gens prennent conscience à quel point il est épatant. Je suis tombé raide dingue de son jeu d’acteur en le voyant dans Ave, César ! J’ai trouvé qu’il volait littéralement la vedette à tous ses partenaires. Désolé, Josh, mais c’est vrai. Et je suis sûr que Josh serait d’accord d’ailleurs. Il dirait la même chose que moi. Quand Alden est au bon endroit au bon moment, c’est exceptionnel.

Alden est une vraie star, et il est d’une intelligence folle. Il est aussi scénariste et réalisateur. La discussion avec lui était d’une grande fluidité parce qu’il comprenait immédiatement ce qu’on cherchait à faire dans telle ou telle scène. Il ne fait jamais semblant. Il n’est jamais ennuyeux. Et il est magnétique. Je l’adore. Je suis vraiment sous le charme.

Ses films

Tetro (2009), Twixt (2011), Sublimes créatures (2013), Blue Jasmine (2013), Running Wild (2015), Ave, César ! (2016), L’Exception à la règle (2016), The Yellow Birds (2017), Solo : A Star Wars Story (2018), Fair Play (2023), Crazy Bear (2023), Oppenheimer (2023)

Ses séries

Brave New World (2020), Ironheart (2025)

Austin Abrams (James, le junkie)

Austin Abrams

Zach Cregger : Je suis aussi complètement séduit par Austin Abrams, que je considère comme un jeune acteur qui n’a pas encore été révélé au grand public. Mais je veux absolument être témoin du moment où il explosera parce qu’il me fait penser à Willem Dafoe, John Cazale ou Gary Oldman : prêt à exploser. C’est un acteur de composition, toujours un peu étrange et fascinant. Il est incapable de jouer faux. Et je suis tombé raide dingue de lui.

Je l’avais repéré dès Brad’s Status. C’est un film axé sur deux personnages, et Austin devait avoir 17 ans. Il ne fait presque rien, mais il dégage cette énergie calme, inébranlable, et il crève l’écran. Qu’un ado soit capable de ça, c’est incroyable. Ensuite, il a joué dans Euphoria, et il a prouvé qu’il pouvait se fondre comme un caméléon dans des univers très différents. Et là, je me suis dit : « Il faut que je travaille avec ce gamin. » Du coup, oui, quand le moment est venu de faire le casting et qu’il me fallait un junkie d’une vingtaine d’années, j’ai tout de suite su qui il nous fallait. Il est totalement investi dans son rôle, et d’une grande générosité.

Ses films

Gangster Squad (2013), La Face cachée de Margo (2015), Brad’s Status (2017), Les Désaccords du cœur (2020), Si tu me venges… (2022), The Starling Girl (2023), The Line (2023), Wolfs (2024)

Ses séries

The Inbetweeners (2012), The Walking Dead (2015-2016), Dash & Lily (2020), This Is Us (2019-2021), Euphoria (2019-2022)

Cary Christopher (Alex, l’élève)

Cary Christopher

Zach Cregger : Cary Christopher tient l’un des rôles principaux de ce film et il n’a que 10 ans. Toutefois, je ne l’ai jamais vraiment considéré comme un enfant acteur. Pour moi, Cary est juste un acteur.

C’est quelqu’un d’incroyablement intelligent, qui pose des questions pertinentes sur le tournage. Il est concentré et à l’écoute. Ce qui distingue Cary, c’est ça : la plupart des jeunes acteurs ont tendance à formater leur jeu, c’est-à-dire qu’ils décident à l’avance de la manière dont ils vont prononcer leur texte, et franchement, c’est nul. Et presque tous les enfants font ça. Mais pas Cary. Cary, lui, se laisse totalement porter par la scène : il écoute son partenaire et il réagit naturellement. Et rien que ça, c’est énorme. Que peut-on espérer de mieux ? Et il est excellent. Instinctivement, il joue toujours avec justesse. Il n’en fait jamais trop. Je l’adore. Et il apporte une super énergie sur le plateau. C’était mon petit pote. Je lui serai éternellement reconnaissant pour ce qu’il a donné dans ce film parce qu’il a vraiment assuré.

Ses séries

Mr. Mom (2019), 9-1-1 (2019), Des jours et des vies (2020-2025 – nomination aux Daytime Emmy Awards du meilleur espoir), La Fête à la maison : 20 ans après (2020), NCIS : Enquêtes spéciales (2024), The Rookie : Le Flic de Los Angeles (2024), High Potential (2024)

Benedict Wong (Marcus, le proviseur)

Benedict Wong

Zach Cregger : Je ne connaissais pas vraiment Benedict Wong avant ce film. Et j’avais une idée assez précise de ce que je voulais pour ce personnage. Je savais qu’il me fallait un « doux géant ». Je voulais quelqu’un qui possède évidemment un véritable talent d’acteur, mais surtout qui pourrait être parfaitement crédible en directeur d’école primaire… tout en étant vraisemblable et terrifiant s’il devenait agressif. Et Benny est arrivé à la dernière minute.

J’étais assez découragé en me disant que je n’arriverais jamais à trouver la bonne personne pour le rôle. Et puis un de mes producteurs m’a dit : « Tu devrais vraiment jeter un œil à Benny. » Je me suis retrouvé noyé dans d’innombrables vidéos et extraits, et on a fini par échanger via Zoom. Je crois qu’il venait à peine de se réveiller. Il m’a dit : « Qu’est-ce que tu cherches pour ce rôle ? ». Puis il a improvisé une partie de la scène. Et là, en pleine discussion par Zoom, je lui ai dit : « Le rôle est pour toi. Viens aux États-Unis. » Et il est génial. Franchement, Benny est le meilleur. Il est formidable. Je l’adore.

Ses films

Dirty Pretty Things – Loin de chez eux (2002), Sunshine (2007), Largo Winch (2008), Moon : La Face cachée (2009), Johnny English, le retour (2011), Prometheus (2012), Kick-Ass 2 (2013), Seul sur Mars (2015), Doctor Strange (2016), Annihilation (2018), Avengers : Infinity War ((2018), Avengers : Endgame (2019), Gemini Man (2019), Nine Days (2020), Shang-Chi et la Légende des dix anneaux (2021), Spider-Man: No Way Home (2021), Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)

Ses séries

State of Play – Jeux de pouvoir (2003), Vertical 15 (2002-2004), Marco Polo (2014-2016), Deadly Class (2018-2019), Le Problème à 3 corps (2024)

Amy Madigan (Gladys, la tante)

Amy Madigan

Zach Cregger : Amy Madigan est tout simplement ce qu’on peut rêver de mieux chez une actrice. Quand on la voit dans Jusqu’au bout du rêve, on sent toute son énergie, sa vivacité. Et dans Gone Baby Gone, on découvre toute la précision de son jeu. On a déjeuné ensemble dans un resto grec. On a parlé du personnage, et là, assise en face de moi, elle l’a joué, juste comme ça. Je m’étais juré avant ce déjeuner que je ne lui proposerais pas le rôle ce jour-là. Mais dès qu’elle a fait ça, j’ai su. Je lui ai dit : « Le rôle est à toi. Il est pour toi ».

Ses films

Love Child (1982 – nomination au Golden Globe de la meilleur actrice), Les Rues de feu (1984), Soleil d’automne (1985 – nominations à l’Oscar et au Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle), Jusqu’au bout du rêve (1989), Pollock (2000), Gone Baby Gone (2007)