Conjuring : L’heure du jugement, Ed et Lorraine Warren conduisent une nouvelle enquête dans la maison de la famille Smurl. Ce cas, toujours inspiré de faits réels qui ont terrorisé l’Amérique, est “le plus maléfique de leur carrière”. Il est annoncé comme le dernier au cinéma. La comédienne Vera Farmiga, qui incarne Lorraine Warren depuis le premier opus Conjuring : Les dossiers Warren de 2013, revient sur son personnage et sur ce que représente cette franchise qu’elle accompagne depuis plus d’une décennie. Conjuring : l’heure du jugement sort en salles ce 10 septembre.
Pourquoi est-on toujours aussi fasciné par Lorraine et Ed Warren ?
Vera Farmiga : Je pense que les Warren fascinent parce qu’ils forment un couple hors du commun. Ils parviennent à nous faire croire aux valeurs de l’héroïsme et de l’abnégation. Ils nous montrent que si on fait preuve de compassion et qu’on met ses facultés au service des autres, on peut contribuer à rendre le monde meilleur en mettant l’accent sur la bienveillance, la douceur, l’amour, et le sacré. Et si nous les présentons souvent sous un jour idyllique, c’est pour qu’ils soient l’exemple même de la force de l’amour.
Comment se manifestent les dons de voyance de Lorraine ?
La véritable Lorraine Warren m’a expliqué que son don de voyance fonctionnait un peu comme un interrupteur. Elle pouvait l’allumer quand elle en avait besoin ou quand elle en avait envie et l’éteindre tout aussi facilement. C’était un peu comme accorder une vieille radio dont on pouvait amplifier le signal ou simplement le couper. Et c’était un choix parfaitement assumé. Pendant le répit qu’elle s’est elle-même imposé, ses « capteurs » sont atténués : le volume est tout bas. Jusqu’à ce qu’elle reçoive une première image, au moment où elle s’y attend le moins, autrement dit, en faisant la vaisselle. Lorraine est parfaitement consciente que ce don peut être une bénédiction ou une malédiction – tout dépend du sentiment qu’il vous inspire.
Où en sont Lorraine et Ed au début du film ?
Lorsque nous retrouvons Lorraine et Ed, ils travaillent comme investigateurs du paranormal depuis plusieurs décennies. Ils se sont occupés d’innombrables affaires sensationnelles. Ils ont été médiatisés et ils ont essuyé leur lot de critiques et de moqueries. Et, pour être franche, ils portent les stigmates de ces batailles. Ce qu’ils font est émotionnellement éreintant. Le stress propre à leur activité a incontestablement miné la santé d’Ed, en aggravant sa tension artérielle et a eu un impact sur le bien-être de Lorraine de manière générale. C’est un peu… l’épuisement du soignant, propre à ceux qui s’investissent jusqu’au bout pour prendre soin des autres. C’est une fatigue totale.
Du coup, elle profite d’un rare moment de répit et elle oblige Ed à en faire autant. Pour elle, c’est une véritable pause. Je pense qu’Ed, lui, rêve toujours de repartir sur une nouvelle enquête, fidèle au vieux cow-boy intrépide qu’il est au fond de lui. Mais Lorraine, de son côté, cherche plutôt à se préserver.
Qu’attendiez-vous en faisant vos adieux à Lorraine ?
Conjuring : L’heure du jugement, c’est l’ultime cérémonie, le dernier acte, le dernier baroud d’honneur. Je crois que cette histoire en particulier conclut en beauté la trajectoire de Lorraine et Ed car le démon qu’ils affrontent ici leur en veut personnellement depuis plusieurs décennies. C’est un démon vengeur, assoiffé de sang, et létal. Un démon macabre qui n’interrompra pas sa quête avant d’avoir obtenu ce qu’il veut. Et ce qu’il veut touche à quelque chose de profondément intime pour Lorraine et Ed.
Que ressentez-vous à l’idée de conclure cette saga tout en sachant que ces histoires, elles, peuvent se poursuivre ?
J’éprouve un immense sentiment de gratitude. Vraiment. C’est une aventure extraordinaire dont je suis fière. Je suis fière de ce que nous avons accompli et des films qui ont été réalisés. C’est un sentiment merveilleux.
Quel genre de réalisateur Michael Chaves est-il ?
Grâce à Michael Chaves, le plateau est très joyeux. C’est un homme qui déborde de joie ! Ce que j’aime chez lui, c’est sa capacité à ressentir et à exprimer la joie. Par exemple, il peut m’arriver de faire une simple rotation à 180°, tout doucement, et lui, il me fait sentir que c’est le meilleur mouvement de tête qu’il ait jamais vu. Il est tellement expansif ! Mais pendant que je tourne la tête, je dois garder un visage impassible alors que le sien exprime toute son émotion. Il est tellement joyeux et enthousiaste ! Il savoure vraiment les scènes de terreur et il aime nous accompagner…
Crédit photos : © Warner Bros.
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