Cet épisode spécial est un savoureux petit encas censé nous faire patienter d’ici la saison 4, prévue en 2017. Pour l’occasion, Sherlock Holmes nous propose un voyage dans le temps. Et plein d’autres surprises.

Sherlock 2

1 – Londres, 1895

Sherlock 3Sherlock : L’effroyable mariée retourne aux sources de Sherlock Holmes, à l’époque victorienne. Les télégrammes remplacent les textos et The Strand Magazine (où étaient publiées les nouvelles d’Arthur Conan Doyle) se substitue au blog de John Watson. Sherlock Holmes est affublé de ses attributs iconiques – pipe, cape et casquette – et John Watson arbore de belles bacchantes et un costume de tweed. A l’origine, les showrunners Mark Gatiss et Steven Moffat ne pensaient réaliser qu’une séquence victorienne onirique dans un épisode habituel et contemporain. Mais ils ne font jamais les choses à moitié. Et ce qu’ils font n’est jamais aussi simple qu’il y paraît.

2 – Histoire de fantômes sournois

Mark Gatiss et Steven Moffat

Mark Gatiss et Steven Moffat

Pour une fois, Mark Gatiss et Steven Moffat n’adaptent pas une nouvelle d’Arthur Conan Doyle. Ils se sont cependant inspirés d’une simple ligne parue dans Le Rituel des Musgrave (1893). A partir de ce bout de phrase « Ricoletti au pied-bot et son horrible femme », ils ont inventé une affaire pleine d’esprit, au propre comme au figuré. Emelia Ricoletti se tire une balle dans la tête devant témoins – façon Moriarty, ce qui n’est pas innocent – puis revient d’entre les morts pour tuer son mari et d’autres amants abusifs.

3 – Cherchez la femme

Mark Gatiss et Steven Moffat ont écrit un épisode très féministe. Ils situent l’histoire de cette meurtrière au cœur du mouvement des Suffragettes et de leur combat pour le vote des femmes en Angleterre. Ils donnent une place et une voix aux personnages féminins récurrents de la série, ce qui était impensable dans cette époque misogyne. Ils concluent l’affaire par une diatribe éloquente contre le (mal)traitement de la gent féminine d’hier et d’aujourd’hui.

Sherlock 54 – Une douce bromance

La relation d’amitié entre Sherlock Holmes et John Watson – et l’alchimie entre les acteurs Benedict Cumberbatch et Martin Freeman – est au cœur de la série. Cet épisode contient une scène particulièrement représentative de leur bromance et de leur personnalité respective. Alors que tous deux sont en planque pour débusquer le fantôme d’Emelia, John Watson engage Sherlock Holmes dans une conversation intime afin qu’il se dévoile. Sherlock Holmes supplie alors le spectre de l’attaquer rapidement pour le libérer de cette torture.

5 – Du petit au grand écran

Après sa diffusion sur la BBC, l’épisode a été projeté en séance spéciale dans des cinémas d’une vingtaine de pays. Il a engrangé plus de 40 M$ dans le monde. La France devra se contenter du petit écran.

Article paru dans Studio Ciné Live – N°78 – Avril 2016

Crédit photos : © BBC / Hartswood / Robert Viglasky

 

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